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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Transport paralysé dans plusieurs localités du pays suite à une grogne des chauffeurs

Les transporteurs en commun ont cessé leurs activités ce lundi 28 juillet 2025 dans plusieurs provinces du pays. Ils protestent contre les amendes qui leur sont infligées lorsqu’ils augmentent les prix de transport, une mesure qu’ils justifient par la grave pénurie de carburant que connaît le pays.

Ce lundi matin, aucun bus des agences desservant l’intérieur du pays n’était visible sur le parking de la COTEBU, en mairie de Bujumbura. De nombreux voyageurs, qui s’apprêtaient à prendre la route, sont repartis dans la déception. La même situation a été observée au parking de Musaga. Plusieurs usagers empruntant la route nationale numéro 7 ont été surpris de constater l’absence totale de véhicules.

Des conducteurs contactés expliquent qu’ils ont voulu exprimer leur mécontentement face aux sanctions qui leur sont infligées dès qu’ils révisent à la hausse les tarifs. Ils soulignent qu’il leur est impossible de respecter les prix fixés par l’État, car le peu de carburant dont ils disposent est acheté au marché noir à des coûts très élevés. Ils craignent ainsi de travailler à perte.

À Makamba, en province de Burunga, les quelques chauffeurs encore en activité affirment avoir triplé les prix. Le trajet Makamba-Mabanda, habituellement facturé à 1 500 francs, est passé à 5 000 francs. Celui de Makamba à Nyanza-Lac est passé de 5 000 à 12 000 francs.

À Gitega,le parking ne comptait aucun véhicule. Un habitant rapporte que sur le marché noir, une bouteille d’un litre et demi d’essence coûte désormais 10 000 francs. « Le déplacement est devenu un vrai casse-tête. Aucun véhicule n’est disponible, qu’il fonctionne au gasoil ou à l’essence. À Gitega, un litre et demi d’essence qui coûtait 20 000 francs sur le marché noir se vend maintenant à 30 000. Voyager devient presque impossible. Nous ne comprenons pas ce que veut l’État », a-t-il déclaré.

Même constat à Ngozi. Sur le parking de l’agence Volcano situé au centre-ville, plusieurs personnes attendaient en vain. « À Ngozi, il n’y a pas de moyens de transport. Huit bus sont stationnés, mais tous sont à sec. Plus de 500 personnes étaient en attente de départ », a témoigné un habitant.

Les conducteurs demandent au gouvernement de trouver une solution urgente à la crise du carburant au lieu de leur imposer des sanctions, afin de pouvoir continuer à exercer leur métier et subvenir aux besoins de leurs familles.

 

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