Stade FFB: Gitega résilie le contrat avec Toyota Burundi

Le gouvernement du Burundi a décidé d’annuler le contrat de vente de l’espace qui abritait le stade de la Fédération de Football de Bujumbura. Dix ans après la vente, la société Toyota Burundi n’a pas honoré ses engagements. Le gouvernement l’exige de remettre l’espace dans l’état où il se trouvait au moment de la vente.
La décision d’annuler ce contrat liant la société Toyota Burundi et le gouvernement du Burundi a été prise lors du conseil des ministres du 18 Octobre. Selon le conseil des ministres, Toyota Burundi a causé plusieurs pertes et dommages à l’Etat du Burundi. ’’Le coût des constructions démolies, les entrées du stade, des préjudices en termes de recettes fiscales et non fiscales, les consommations en eau non facturées.’’ A énuméré le porte-parole du gouvernement, Prosper Ntahorwamiye.
Pour le conseil des ministres, le seul objectif de la société Toyota, qui s’était engagée à construire un grand complexe moderne endéans 3 ans, était la destruction et le pillage de certains matériaux de ce stade.
Le terrain de football devenu dépotoir
Situé en plein centre-ville de Bujumbura, l’espace qui abritait le stade de la Fédération de Football de Bujumbura FFB, est aujourd’hui clôturé à l’aide des tôles. Des tôles qui pourrissent pour la plupart. A l’intérieur, on dirait une aire protégée avec de gros arbres et herbes. L’espace a été également transformé en dépotoir et latrine publics. Les passants déplorent que l’espace pourrait été le refuge des certains animaux et malfaiteurs.
‘’C’est un des espaces oublié. C’est une véritable forêt. Il peut donc servir de cachette pour les malfaiteurs et enfants de la rue qui en ont toujours fait un lieu de repli en cas de forfait.’’ Regrette un des habitants de la capitale Bujumbura.
En 2013, le gouvernement burundais a vendu cet espace à la société Toyota Burundi. Le contrat de vente a été signé le 8 février 2013. Le prix d’achat était de plus de 4 milliards, Il était prévu que Toyota Burundi y érige un hôtel qui devrait comprendre deux tours jumelles de 15 niveaux chacune. Le complexe allait également avoir une salle de conférence aux normes internationales, un parking souterrain d’une capacité de 500 véhicules et un parking réservé au transport en commun. Dix ans après rien n’a été fait.
Le gouvernement du Burundi a demandé à la société Toyota Burundi de remettre l’espace dans l’état où il se trouvait à la vente.