Mugoboka : Des magouilles dans l’élaboration des listes des victimes des glissements de terrain à assister
Les victimes du glissement de terrain du quartier Mugoboka de la zone urbaine de Rohero en commune Mukaza de la Mairie de Bujumbura dénoncent les combines du chef du quartier Mugoboka. Cet administratif est reproché d’exiger de l’argent aux victimes de ce glissement de terrain afin de les inscrire sur les listes des bénéficiaires d’assistance.
Le Programme Alimentaire Mondiale PAM en sigle a été la première à voler au secours des victimes de l’éboulement de terrain à Mugoboka c’était au mois d’avril cette année. PAM a donné à chaque ménage une somme de 235 mille francs burundais de loyer, une somme qu’ils perçoivent jusque-là mensuellement, selon notre source.
Ayant octroyé une assistance hébergement, le PAM avait précisé à ces victimes qu’il y a d’autres bienfaiteurs qui se préparent à compléter l’assistance. Ce qui n’a pas tardé, témoigne notre source. « Le projet Mera nk’abandi n’a pas tardé, il s’est déjà présenté à nous, via la croix rouge, mais ce qui a choqué les victimes est que le chef de quartier Mugoboka a décidé que toute personne assistée par le PAM ne doit pas bénéficier la nouvelle assistance », a déploré une des victimes.
Le chef de quartier Mugoboka, Révérien Nibasumba aurait trouvé sa vache à lait, il n’inscrit que ceux qui lui donnent des pots-de-vin.
« Il y a des personnes qui sont assistées par le PAM mais qui figurent également sur la nouvelle liste. Il a aussi inscrit des personnes qui n’ont pas été touchées par ces glissements de terrain. Pour se retrouver sur cette liste, il faut d’abord intéresser l’administratif, chacun lui donne entre 10 ou 20 mille de francs burundais », dénonce les victimes.
Les victimes de glissement de terrain à Mugoboka, qui a causé pas mal de dégâts matériels dont les maisons détruites, demandent au responsable du projet « Mera nk’abandi » qui s’apprête à donner une assistance via la croix rouge, de ne pas considérer les nouvelles listes dressées par le chef de quartier, mais plutôt celles détenues par le PAM.
Au mois d’avril dernier, le glissement de terrain causant nombreuses fissures au quartier Mugoboka a emporté plus de 90 maisons et plus de 500 personnes ont dû quitter cette localité à cause de ces fréquents glissements de terrain.
Révérien Nibasumba, le chef de quartier Mugoboka accusé par les habitants de son quartier n’a pas encore réagi à ces accusations.