Les démobilisés handicapés de guerre réclament les titres de propriétés de leurs maisons
Les démobilisés handicapés de guerre réclament les titres de propriétés des maisons qui leur ont été construites par le gouvernement du Burundi et financé par la banque mondiale. Ils reprochent au directeur général du département des anciens combattants de ne rien faire pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits.
Ces démobilisés handicapés de guerre sont au nombre de 150. Ils ont bénéficié de 150 maisons construites dans 11 provinces sous forme de village. Chaque maison est composée d’un salon et trois chambres, d’une cuisine et d’une toilette. Elles ont été également alimentées en courant électrique. Les cérémonies de remise de ces maisons aux bénéficiaires ont été rehaussées par la présence de l’ancien président de la république, feu Pierre Nkurunziza. C’était en province Makamba, le 19 juin 2014. Depuis ce jour jusqu’aujourd’hui, les occupants de ces maisons n’ont pas encore eu les titres de propriétés, déplore un de ces handicapés de guerre. « Ces maisons nous ont été offertes, il y a 8ans. Mais, nous n’avons pas encore eu les titres de propriétés. On se pose ici la question de savoir à qui ils vont donner ces titres de propriétés s’ils refusent de les délivrer aux ayants droit. C’est très inquiétant ».
Ces handicapés de guerre reprochent au directeur général du département des anciens combattants, le colonel Oscar Nzikoruriho, de ne rien faire pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits. « Depuis sa nomination à la direction générale des anciens combattants en 2015, notre dossier a cessé d’avancer. Le colonel Nzikoruriho Oscar ne nous aide en rien. Il n’accepte pas de nous recevoir pour écouter nos doléances. Cela est vraie monsieur le journaliste. Une lettre qui lui a été adressée qui parle de nos revendications est tombée dans les oubliettes », poursuit cet ancien combattant.
A part qu’il met peu d’importance aux doléances des sujets dont il est responsable, le colonel Oscar Nzikoruriho est également reproché de lancer des mots choquants aux personnes qui parviennent à le côtoyer. « Il a dit aux handicapés de guerre de site de Burengo à Ngozi qu’il est bien portant grâce aux handicapés de guerre. A ceux du site Rumonge, il leur a indiqué qu’ils veulent manger de l’huile tout en ignorant d’où proviennent les palmiers à huile. Vous imaginez combien il se moque de nous ? Lui, il est bien portant. Mais nous, nous avons gâchés notre vie sur le champ de bataille. Pour qui il garde nos titres de propriétés ? A nos petits enfants ? Nous avons conclu qu’il a voulu montrer que ces maisons appartiennent au ministère de la défense nationale. Ce qui n’est pas du tout vrai », se lamente –t- il.
Ces handicapés de guerre qui réclament les titres de propriétés des maisons qui leur ont été construites par la banque mondiale en collaboration avec le gouvernement du Burundi sont des militaires de l’ancienne armée ex-FAB et des anciens combattants des partis et mouvements politiques armés, PMPA. La rédaction de la RPA a essayé de joindre le colonel Floribert Biyereke, porte-parole de l’armée burundaise, pour de plus amples éclaircissements à ce sujet sans y parvenir.