Les commerçants de plus en plus affectés par la pandémie du Coronavirus
Les commerçants de Gatumba demandent d’être facilités dans leurs activités commerciales, notamment en ce qui est du commerce transfrontalier. Dans une précarité sans nom suite à la suspension de leurs activités, ces commerçants qui opèrent sur la frontière burundo-congolaise demandent également d’être gratuitement testé au Covid-19.
Les commerçants dont il est question sont composés par des burundais et des congolais, respectivement membres des associations ACTF et CACT/Sud Kivu. Tous ces commerçants opèrent sur la frontière burundo-congolaise. Même s’ils apprécient les mesures prises par leurs deux pays en vue de lutter contre la Covid-19, ils demandent que deux des mesures prises, à savoir la fermeture des frontières et le paiement de 50 dollars pour se faire tester à la Covid-19, soient levées compte tenue de la précarité dans laquelle ils vivent. ‘’ Nous les petits commerçants, avons suspendu nos activités. Nous demandons au gouvernement de rouvrir les frontières et supprimer le paiement pour le test du Covid-19 pour que nous reprenions nos activités car nous ne sommes pas capables d’avoir les 50 dollars exigés au Burundi et les 30 dollars exigés pour entrer au Congo. Si nos gouvernements ne trouvent pas solution à ce problème, on risque de faire faillite.’’
Côté commerçants congolais, la situation est identique. Pour eux, il est inconcevable de faire payer 80 dollars à une personne qui ne dispose que de 100 dollars de capital juste pour qu’elle ait la permission d’aller de l’autre côté de la frontière pour s’approvisionner en marchandises. ‘’ Nous demandons la réouverture des frontières pour permettre aux petits commerçants de reprendre leurs activités suspendues car depuis cette pandémie, seuls les commerçants qui ont de gros camions ont continué à travailler. De plus, les deux pays avaient déclaré que le test de Covid-19 était gratuit pour tous leurs citoyens. Est-ce que les commerçants n’en font pas partie ? Si quelqu’un a un capital de 100 dollars seulement, comment il va faire pour payer les 80 dollars exigés, c’est-à-dire 50 au Burundi et 30 au Congo, pour avoir la permission de traverser la frontière ? Et c’est sans parler d’autres dépenses liés à l’hébergement. C’est tout simplement impossible.’’ Se lamente un des commerçants congolais qui s’est entretenu avec la RPA.
Pour le moment, ces commerçants demandent à leurs deux pays de trouver solution à cette problématique afin qu’ils puissent reprendre leurs activités.
Contactée par la rédaction de la RPA, Immaculée Ndabaneze, ministre du commerce et des transports, nous a signifié que son gouvernement n’est pas prêt à revenir sur la décision de faire payer 50 dollars à toute personne sortant ou entrant au pays vu que les réactifs utilisés dans le dépistage du coronavirus coûtent énormément chers.