Les autorités administratives sur le point de spolier les cultivateurs de Cagakori
Les habitants de la commune Giteranyi en province Muyinga exploitant les marais situés entre le Burundi et le Rwanda craignent de se faire dépouiller les champs leur initialement prêtés par le gouvernement. La stratégie mise en œuvre par les autorités locales est la sur taxation. Le but serait de contraindre cette population à vider les lieux.
Les autorités qui ont l’ultime ambition de spolier les champs de Cagakori sont entre autres le chef de la zone Masaka du nom de célestin Ngendakumana et le représentant du parti CNDD-FDD sur la colline Cagakori du nom de Joseph Ndimurukundo. Ces champs convoités se trouvent dans des marais, à cheval du Burundi et du Rwanda. Les citoyens qui cultivent ces champs indiquent que ces responsables ont vendu les lopins de terre leur appartenant. Ils auraient alors opté de rehausser les taxes, normalement prélevés sur ces champs pour s’accaparer d’autres champs.
‘’ Les autorités ont fait savoir qu’ils voulaient eux aussi des terres cultivables. Ainsi donc, l’administrateur, le chef de zone et les conseillers ont eu des parcelles tout comme le chef du parti et les autres citoyens ordinaires. Ils ont par après vendus ces terres pour revenir intimider la population en disant qu’elle y effectue trop de travaux et que par conséquent les terres devaient retourner dans les mains de l’Etat ‘’, indique ce cultivateur.
Les propriétaires de ces champs ajoutent que ces autorités locales et ces responsables du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, les forcent à payer ces taxes revues à la hausse avant la fin de cette année 2020, faute de quoi ils perdront définitivement ces champs.
‘’ On payait d’habitude une somme n’excédant pas 10 000 francs burundais compte tenue de la superficie du terrain. Mais pour le moment, celui qui payait une taxe à hauteur de 4 000 est obligé de payer 60 000 francs burundais. Celui qui payait 10 000 est obligé de payer 90 000. Ils avaient donné l’ordre de payer ces taxes avant Noël, mais aujourd’hui ils nous disent que nous devons payer avant la fin de l’année ‘’, rajoute un autre cultivateur.
Ces cultivateurs demandent aux autorités hiérarchiques de trouver solution à ce problème, et surtout de maintenir le montant de la taxe fixée.