Le chef de poste de police de Musaga accusé de racketter les conducteurs de véhicules de transport
Les chauffeurs de bus desservant l’axe centre-ville-Musaga dénoncent le comportement du chef de poste de police en zone Musaga qui ne cesse de les racketter en leur exigeant de lui verser des pots-de-vin exorbitant. Révoltés, ces conducteurs demandent aux chefs hiérarchiques de ce policier de le ramener à l’ordre. Et en cas de violation du code de la route, ils demandent que la loi soit appliquée.
Le policier pointé du doigt par ces conducteurs de bus de transport se prénomme Jean Népo. Selon nos sources, une fois la nuit tombée, il en profite pour leur soutirer de l’argent sous prétexte qu’ils ont emprunté un sens soi-disant interdit.
‘’Chaque fois qu’il est en patrouille, il nous extorque de l’argent. Chaque chauffeur arrêté est directement conduit au cachot et n’en sort que moyennant paiement de 10 ou 20.000 francs burundais.’’ Témoigne un de ces chauffeurs.
Ce qui frustre plus ces conducteurs de bus de transport en commun, c’est que non seulement ce travail n’entre pas dans les prérogatives de ce policier. Et, poursuivent-ils, quand bien même ils seraient en tort, ils devraient être punis conformément au code de la route. ‘’S’il arrête quelqu’un, qu’il l’amène devant l’Officier de la police judiciaire afin que ce dernier puisse instruire son dossier au lieu d’emprisonner abusivement des gens. Parce que l’une des conséquences est qu’on peut croupir dans ce cachot vu qu’on n’est même pas enregistré. Et si un membre de la famille vient te rendre visite ou s’enquérir de la situation, l’Officier de la police judiciaire te renvoie chez le chef de poste arguant que c’est lui qui est responsable de cet emprisonnement. C’est vraiment scandaleux.’’
A ce propos, la rédaction de la RPA a plusieurs fois essayé de joindre Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, mais ce dernier nous a, à chaque tentative, raccroché au nez.