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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Fraude aux examens au Lycée de la Dignité : des parents d’élèves dénoncent l’impunité des responsables

Des cas de fraude aux examens secouent actuellement le Lycée de la Dignité, situé en zone Ngagara, en Mairie de Bujumbura. Plusieurs parents d’élèves montent au créneau pour dénoncer l’implication présumée de certains responsables de l’établissement dans une opération de vol d’examens, survenue le 23 mai dernier.

D’après des informations recueillies sur place, des élèves de la classe terminale, option biochimie et sciences de la terre, ont été surpris en possession des épreuves d’entrepreneuriat et de Kiswahili avant leur passation. Les documents ont été obtenus frauduleusement grâce à la complicité de membres du personnel éducatif, selon plusieurs témoins.

« Il y a eu fraude des examens d’entrepreneuriat et de kiswahili, organisée par le préfet des études en la personne de Freddy Maza », affirme un parent d’élève, également enseignant dans l’établissement. Il explique que, la veille de la passation, le préfet a promis à un groupe d’élèves de leur fournir les examens en échange d’une somme d’argent. La collecte de cette somme a été confiée à deux élèves, Firmin Ngabonziza et Africa John Slayn.

Le jour des examens, l’économe de l’école, Janvière, s’est rendue dans une classe pour régulariser une situation de minerval. Elle y a découvert un attroupement suspect autour d’un téléphone androïde. En le confisquant, elle a constaté qu’il contenait les examens qui allaient être passés. L’appareil a été remis au directeur, qui a confirmé la présence des épreuves.

Les élèves pris en flagrant délit ont reconnu avoir contribué financièrement pour obtenir ces examens. Une réunion d’urgence a été convoquée, et il a été décidé de renvoyer définitivement les deux élèves organisateurs présumés de la collecte.

Cependant, cette décision n’a pas convaincu tout le monde. « Avant leur renvoi, on leur a demandé s’ils allaient payer seuls les 500 000 francs. Ils ont répondu que la somme avait été partagée entre 18 élèves. Les enseignants avaient proposé que tous ces élèves soient expulsés, mais le directeur a refusé, disant que ce serait un scandale », témoigne un enseignant en colère.

Plusieurs parents s’insurgent contre l’impunité apparente des adultes impliqués dans cette affaire. « En tant que parent d’élève à cette école, je demande que ce préfet des études soit poursuivi et puni conformément à la loi. Je ne peux pas comprendre comment les élèves peuvent être renvoyés alors que ceux qui leur ont fourni ces examens sont encore libres », s’indigne un autre parent.

Contacté par notre rédaction, le directeur de l’établissement, Donatien Hakizimana, a refusé de commenter, invoquant une enquête en cours.

L’article 34 du Code pénal burundais prévoit que le vol d’examens par l’utilisation d’un téléphone portable peut être puni d’un emprisonnement de 5 à 10 ans, assorti d’une amende pouvant aller jusqu’à 20 millions de francs burundais.

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