Accusations de corruption à la station-service de Musaga : le chef de poste pointé du doigt
Des chauffeurs fréquentant la station-service de Musaga dénoncent un système de pots-de-vin orchestré par le chef de poste local, Zacharie Habonimana. Selon leurs témoignages, ce dernier exigerait des pots-de-vin pour garantir un approvisionnement prioritaire en carburant, créant ainsi un système inéquitable qui pénalise ceux qui refusent de céder à ces exigences.
Selon plusieurs témoignages, le chef de poste a mis en place un système de "file prioritaire" accessible moyennant un pot-de-vin de 50 000 francs burundais ou plus. « Ceux qui paient sont servis en premier, tandis que les autres risquent de repartir bredouilles », affirme un chauffeur sous couvert d'anonymat.
Cette pratique soulève des questions sur l'équité dans l'accès au carburant, particulièrement en période de pénurie. Les chauffeurs rapportent que lorsqu'ils s'interrogent sur ces passe-droits, on leur répond qu'il s'agit de "véhicules des services sensibles de l'État".
Contacté par la RPA, Zacharie Habonimana réfute catégoriquement ces allégations. Il attribue les problèmes à l'indiscipline de certains chauffeurs, notamment ceux de taxis et de bus, qui refuseraient de respecter l'ordre des files d'attente. « Nous suivons strictement l'ordre d'arrivée », affirme-t-il. « Ce sont ceux qui ne veulent pas se mettre en file qui perturbent le système et lancent ensuite ces fausses accusations. »