CREDEJ tire la sonnette d’alarme sur le manque d’enseignants et l’abandon scolaire

Le Centre pour le renforcement de l’éducation et le développement de la jeunesse (CREDEJ) alerte sur les nombreux défis qui freinent la rentrée scolaire 2025-2026 au Burundi. Dans une déclaration publiée ce 17 septembre, le centre indique que le secteur éducatif est confronté à une pénurie importante d’enseignants, aggravée par les départs à la retraite, les démissions et l’exode vers l’étranger.
Le CREDEJ dénonce également la corruption pratiquée par certains responsables communaux et provinciaux de l’éducation, qui affectent les enseignants en échange de pots-de-vin. Le centre souligne par ailleurs la réduction sensible du budget alloué à l’éducation ces dernières années, ce qui limite les moyens disponibles pour améliorer les conditions scolaires.
Le CREDEJ tire la sonnette d’alarme sur l’abandon scolaire massif. Selon ses données, 84 503 cas d’abandons ont été recensés au cours de l’année scolaire 2024-2025. Selon le centre, certaines autorités gouvernementales sont même impliquées dans ce phénomène, en incitant les jeunes à quitter l’école pour rejoindre des groupes de patrouilles ou servir aux côtés des militaires déployés en République démocratique du Congo.
Le centre critique aussi l’échec du ministère de l’éducation à mettre en œuvre les campagnes « zéro grossesse en milieu scolaire » et « zéro élève assis par terre », qui n’ont abouti qu’à des slogans destinés à rassurer les partenaires.
Le CREDEJ recommande au gouvernement de répartir équitablement les enseignants dans toutes les écoles et appelle le ministère de l’éducation à sanctionner les responsables des mutations frauduleuses, tout en renforçant la lutte contre la corruption qui affecte le secteur.