Le Burundi dans l’incapacité de combattre la Covid-19
Le gouvernement du Burundi n’a pas de personnel suffisant capable de faire le test de dépistage du coronavirus puisque le ministre de la santé et de la lutte contre le sida a arrêté la formation de l’équipe médicale. Dans l’entre-temps, plusieurs personnes réclament d’être dépistées sans suite favorable.
Le manque de moyen et de personnel qualifié dans le dépistage, prévention et lutte contre le corona serait à l’origine de l’incapacité du pouvoir de Gitega de satisfaire les personnes qui demandent d’être testés au Covid-19, que ce soit en Mairie de Bujumbura ou à l’intérieur du pays.
A titre illustratif, en mairie de Bujumbura, certains habitants qui fréquentent les hôpitaux Kira et Bumerec ne sont pas accueillis alors qu’ils ont des symptômes qui ressemblent à ceux des personnes atteintes du coronavirus. La situation est pareille à l’hôpital Roi Khaled et à la Maison médicale située sur la 5ème avenue en zone Bwiza.
Selon les sources de la RPA à ces deux derniers établissements sanitaires, il y a des gens qui y sont alités et qui sont traités alors qu’ils n’ont pas été dépisté au Covid-19.
Les informations en provenance de l’hôpital militaire de Kamenge, toujours en Mairie de Bujumbura, révèlent que 4 personnes ayant des symptômes du coronavirus sont mortes ce mardi au bloc 12, bloc qui est destiné à recevoir les patients qui souffrent de cette pandémie. Parmi ces victimes de ce mardi, une femme qui était enceinte et qui a été césarisée juste à sa mort pour sauver le bébé, précisent encore nos sources.
Non seulement, le personnel formé pour tester ce virus est insuffisant, mais il a également été réduit davantage. Les informations en possession de la RPA indiquent que parmi les 11 personnes formant l’équipe de l’Institut national de santé publique (INSP), 5 ont été testées positives et les 6 qui restent ne peuvent pas satisfaire aux sollicitations de tout le pays.
Ce manque de personnel est dû au fait que le ministre de la santé et de la lutte contre le sida a pris une mesure de mettre fin à une formation d’agents qui devraient aider dans la prévention, le dépistage et la lutte contre le Coronavirus, une formation qui était dispensée par un des médecins de l’organisation mondiale de la santé qui opérait au Burundi, lequel médecin a par après été sommé de quitter le Burundi avant le 15 mai avec 3 autres de ses collègues de l’OMS.
Des spécialistes du secteur de la santé indiquent qu’à part cette insuffisance de personnel qualifié dans le dépistage, la prévention et la lutte contre le coronavirus, le pays souffre également d’un manque criant de réactifs.
Nous avons tenté de joindre à maintes reprises le ministre de la santé, le Docteur Thaddée Ndikumana ainsi que le porte-parole de ce ministère, le Docteur Jean-Bosco Girukwishaka, leurs téléphones sonnaient sans que personne ne décroche.