Crise du carburant : L’évacuation des gens souffrant du Mpox devenue impossible à Makamba
Les habitants de la province Makamba sont inquiétés par l’allure que prend la propagation de la variole du singe dans cette localité. Et pour cause, les cas suspects sont de plus en plus nombreux et malheureusement, les malades n’arrivent pas à rejoindre les structures sanitaires pour se faire soigner faute de moyens de déplacement. Cette population demande aux autorités habilitées de prioriser les ambulances lors de la distribution du carburant pour que les malades soient évacués à temps, surtout que cette épidémie est très contagieuse.
En province Makamba (sud du Burundi), tout comme dans la plupart des localités du pays, les ambulances ne sont plus actives faute de carburant. Les malades dont l’état de santé nécessite une évacuation se sont résignés et attendent la mort étant chez eux. Des fois, des ambulances passent des jours et des jours en plein milieu de la route à cause des pannes bêtes.
« Cela fait pratiquement quatre mois que les ambulances sont aux arrêts. L’ambulance de Vugizo vient de passer deux mois à l’hôpital de Mabanda faute de carburant. Quant à celle de Kibago, elle n’a fait qu’un seul aller-retour en quatre mois. Et entre-temps, on continue de nous signaler des cas de malades graves qui ne peuvent pas se déplacer jusqu’à l’hôpital. » Révèle un médecin prestant à Makamba qui fait savoir que pour le moment, une contamination à grande échelle est à craindre si rien n’est fait. « Dans les communes de Vugizo, Mabanda, Kibago et Makamba, il y a beaucoup de cas positifs au virus de la variole du singe, et cela, parce que les malades restent chez eux et continuent de propager ce virus. Mais si on pouvait isoler et évacuer ces cas positifs à temps, ça permettrait d’en stopper la propagation. Malheureusement, faute de carburant, cela nous est impossible. »
En plus de ces ambulances qui font défaut, même les outils de protection pour le personnel soignant ainsi que les désinfectants ne sont pas disponibles, d’où il est plus qu’urgent que les autorités habilités interviennent avant qu’il ne soit trop tard.