Les capitales économique et politique frappées par une Nième crise de carburant
Ni essence ni gasoil n’est disponible actuellement dans les deux grandes villes du pays. Cette rupture de stock dure déjà une semaine. Les conséquences se multiplient du jour au lendemain.
A Bujumbura, la capitale économique, cette nouvelle pénurie de l’or noir dure au moins une semaine. Très peu de stations-service ont de l’essence ou du gasoil. Les stations-service sont apparemment approvisionnées une à une et au compte-gouttes. Des files de véhicules se remarquent devant certaines d’entre elles, le jour comme la nuit.
‘’ Nous passons la nuit devant les stations-service, pour ne pas perdre notre place. Si tu quittes la file, le lendemain tu te retrouveras loin derrière.’’ A expliqué un conducteur de véhicules.
Sur ces files, se remarquent différents types de véhicules à essence comme à gasoil.
La situation est la même à Gitega, la capitale politique. Sans carburant aussi depuis une semaine, des véhicules font la queue devant des stations-service.
‘’Nous venons attendre dans l’espoir d’être servis. En réalité, nous ne venons pas avec certitude que la station-service dispose du carburant. Non, nous venons attendre. Nos véhicules restent ici la nuit ce qui nous fait dépenser beaucoup car nous devons payer les veilleurs qui gardent ces véhicules’’, nous a précisés un habitant de Gitega. Tout comme la capitale économique, la capitale politique n’a également ni essence ni mazout.
Des conséquences sur la société dans son ensemble
En Mairie de Bujumbura, l’une des principales conséquences de cette pénurie du carburant est le manque de nourriture. Nourri grâce à la récolte des différentes provinces de l’intérieur du pays, Bujumbura est en ce moment difficilement approvisionné. Dans différents marchés, les quantités de maïs, du haricot et du riz ont visiblement diminuées, selon nos sources de Bujumbura.
A Gitega, les conséquences se remarquent en premier sur les tarifs de transport. ‘’ Par exemple actuellement le trajet Bujumbura-Gitega se paie entre 20.000 et 30.000fbu. Même les déplacements ici au centre-ville ont doublé. Pour le moment, vous ne pouvez pas vous déplacer pour 500fbu ou pour 1000fbu. Vous devez avoir au moins 1500 et 2000 fbu.’’ Témoigne un habitant de Gitega.
A Bujumbura comme à Gitega, les conducteurs des véhicules de transport sont doublement affectés. La période de pénurie du carburant, plusieurs se retrouvent au chômage. Subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles devient de plus en plus difficile actuellement que le coût de la vie ne cesse de grimper.
Cette pénurie de carburant est signalée dans différentes autres provinces du pays. Une situation qui touche toute la population dans son quotidien.