La FIJ dénonce les commanditaires des crimes contre les journalistes
Le 2 Novembre de chaque année, le monde célèbre la journée de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. A cette occasion, la fédération internationale des journalistes, FIJ en sigle, lance une campagne mondiale pour dénoncer ceux qui ordonnent les crimes contre les journalistes sans être punis.
L’objectif de ladite campagne est d’exhorter les gouvernements à prendre des mesures urgentes afin d’en finir avec l’impunité et protéger la liberté de la presse.
La famille des journalistes burundais en attente de justice
Durant les 5 dernières années que dure la crise liée au 3ème mandat de feu Pierre Nkurunziza seulement, cette famille a enregistré des morts, disparitions forcées, des attaques et emprisonnements illégaux.
Au chaud de la crise déclenchée par le troisième mandat de feu Pierre Nkurunziza, les stations de 4 radios et télévision indépendantes ont été attaquées. En effet, au petit matin du 14 mai 2015, c’est-à-dire au lendemain du coup d’Etat manqué, les stations de radio RPA et Télévision Renaissance ont été attaquées aux armes lourdes. Quelques heures après, ont été attaquées les stations des radios Isanganiro et Bonesha FM. Plus de 5 ans après, pas de lumière sur ces attaques qui ont détruit locaux et matériels de ces médias.
Quelques mois après, au mois d’Octobre de la même année, exactement le 13 octobre, la famille des journalistes burundais a connu le crime le plus odieux. Un caméraman de la RTNB a été sauvagement assassiné à son domicile. Christophe Nkezabahizi a été tué avec sa femme et ses deux enfants, l’après-midi de cette journée. Pour ce crime terrible aussi, aucune justice n’a été jusque-là rendue.
L’année suivante, en 2016, Jean Bigirimana, journaliste du groupe de presse Iwacu a été kidnappé c’était en date du 22 juillet 2016. 4 ans plus tard, aucune lumière sur son sort et les responsables de sa disparition n’ont été établis.
Récemment, il y a un peu plus d’une année, 4 journalistes du même groupe de presse Iwacu ont été appréhendés alors qu’ils se rendaient sur terrain couvrir une situation sécuritaire qui prévalait le 22 octobre 2019 à Musigati en province Bubanza. Sur base d’aucune preuve, ils ont été condamnés pour tentative impossible de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.
Durant cette même période que dure la crise politico-sécuritaire liée au troisième mandat de feu Nkurunziza, les journalistes burundais ont été aussi victimes d’autres agressions, non mortelles, comme les harcèlements et intimidations.
Les crimes contre les journalistes n’ont pas commencé avec cette crise en cours. Les années antérieures, sous le règne du Cndd-Fdd et même avant, plusieurs journalistes ont été emprisonnés, victimes de leur métier.
Aucun crime commis aux journalistes n’a été jusqu’aujourd’hui réparé.