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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

''Mon mari me battait à longueur de journée''

A 28 ans, J.N a trois enfants. Cette burundaise dit que son mari a été assassiné en 2017 au Burundi alors qu’ils étaient en train de fuir le pays. Selon elle, un autre mari rencontré dans le camp des réfugiés de Nakivale passait des journées à la battre.

J.N indique qu’elle n’est pas capable de porter un lourd fardeau à cause des douleurs qu’elle sent au niveau du dos.

’Un jour, j’ai failli avortée suite aux coups qu’il me donnait tantôt sur la tête, tantôt sur le dos. Il me battait à longueur de la journée. C’est comme si c’était ma récompense. Et puis un jour, il est parti. Il m’a laissé avec une grossesse de deux mois’’, raconte-t-elle.

Cette femme explique que les autorités du camp de Nakivale et ses voisins étaient au courant des violences que lui faisait subir son mari.

’Ils venaient nous réconcilier. Le mari semblait avoir accepté d’arrêter de me battre mais trois ou quatre jours plus tard, il recommençait’’, déplore-t-elle.

En plus du passage à tabac, cette femme de 28 ans indique que son mari est parti après avoir vendu la plupart des équipements de la maison.

’Notre maison est en mauvais état. Nous dormons dans des conditions très inconfortables. Il a presque tout vendu, même les casseroles. Il me mentait en me disant que ces équipements étaient en train d’être utilisés dans un chantier de construction’’, poursuit-elle.

Dans ce camp de Nakivale, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés a récemment réduit la ration alimentaire des réfugiés. Au lieu de 31 mille shillings, aujourd’hui le HCR donne 22000 shillings par mois et par tête. J.N estime que c’est très peu.

’Ce n’est pas du tout facile. On nous donne très peu d’argent. C’est difficile avec mes 3 enfants. Et la nourriture est très chère à Nakivale’’.

Parmi les 3 enfants de J.N, l’aîné a 9 ans et sa mère affirme qu’elle n’a pas les moyens pour payer sa scolarité.

Depuis l’éclatement de la crise de 2015 au Burundi, de nombreuses femmes, dont les maris ont été tués, ont fui le pays. L’Ouganda comptait, jusqu’au 31 juillet dernier, 48274 réfugiés burundais dont plusieurs femmes ont fait face aux violences conjugales dans le camp de Nakivale.

Avec l'appui de Austrian Development Cooperation

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