Les proches des personnes portées disparues à Cankuzo s’inquiètent
Inquiétudes au sein des familles de trois personnes du chef-lieu de la province Cankuzo portées disparus depuis une semaine.
Les proches des familles des victimes sont pessimistes quant aux chances de les retrouver vivants vu que les administratifs et les agents de sécurité gardent un silence radio sur ces enlèvements.
Ces personnes portées disparues depuis une semaine sont Arcade Kwizera et Alawi Niyonkuru, tous originaires du chef-lieu de la province Cankuzo. La troisième personne se prénomme Amouri. Ce dernier était venu de Ngozi pour rendre visite à Alawi. Nos sources indiquent que tous les 3 ont été enlevés par les agents du service national des renseignements sur ordre du député Anglebert Ngendabanka, élu dans la circonscription de Cankuzo. « Ils sont partis à bord de 2 véhicules fumés. A leur bord se trouvaient le député Anglebert, de même qu’un certain Nicaise, ancien employé du service national des renseignements à Cankuzo et qui travaille actuellement à Bujumbura. Ces véhicules auraient pris la direction de Ruvubu dans la forêt de la Ruvubu ».
Nos sources à Cankuzo font également savoir que les 3 individus auraient passés la nuit dans les cachots du service national des renseignements à Muramvya, et que depuis, personne ne les a plus revus. « Nous demandons qu’ils nous disent où se trouvent les nôtres. S’ils sont encore vivants, qu’on nous indique où ils se trouvent. S’ils les ont tués, qu’on nous donne leurs corps pour qu’on puisse les enterrer dignement. Même s’ils auraient commis un crime, ils ont le droit d’être jugés. », précise notre source.
Ces membres du parti CNL ont été sortis le 28 Avril du bistrot dans lequel ils étanchaient leurs soifs au retour d’un meeting organisé par leur parti.
La rédaction de la RPA a essayé de joindre le député Anglebert Ngendabanka accusé d’avoir trempé dans cet enlèvement, de même que Njiji Désiré, gouverneur de la province Cankuzo ainsi que Pierre Nkurikiye porte-parole de la police, mais leurs téléphones sonnaient sans que personne ne décroche.