Le rapatriement forcé plane toujours sur les réfugiés de Nyarugusu.
Plus de 100 familles de réfugiés burundais vivant dans le camp de Nyarugusu en Tanzanie ont été sommés par le chef de ce camp de se rapatrier de force au Burundi. Pour motif : certains membres de ces familles sont déjà rentrés au pays. Cette menace inquiète énormément ces réfugiés.
160 familles des réfugiés burundais du camp de Nyarungusu sont informées qu’elles doivent retourner de gré ou de force au Burundi. Il est reproché à ces familles que certains de leurs membres se sont déjà rapatriés volontairement, explique un de ces réfugiés. « Ici au camp de Nyarugusu, les familles de réfugiés qui ont les leurs qui se sont déjà rapatriés sont recherchés pour qu’ils soient rapatriés de force. Il s’agit des familles dont les leurs étaient inscrits sur la même carte de réfugié et qui sont retournés au pays. Toutes ces familles ont été déjà prévenues ».
Ces réfugiés sont inquiets du fait qu’ils risquent un rapatriement forcé alors qu’ils n’ont même pas eu le temps d’expliquer les raisons qui les ont poussés à fuir le Burundi. Une situation qui les préoccupe beaucoup. « Ces familles qui sont restées dans le camp ne savent plus à quel saint se vouer. Si dans une famille de 6 personnes, une personne décide de se rapatrier, cette dernière crée alors des problèmes à sa famille qui reste dans le camp qui, par la suite, est recherchée pour être rapatriée de force. Si, du moins, on pouvait les appeler pour donner des explications de leur choix de rester au camp. Mais, on leur dise plutôt qu’ils doivent rejoindre les leurs qui se sont rapatriés », ajoute un réfugié.
Ces burundais qui ont trouvé refuge au camp de Nyarugusu demandent au HCR d’assurer leur protection afin que ceux qui ne veulent pas rentrer au pays ne soient pas rapatriés de force et que leur droit soit respecté.