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“La voix des sans voix”

L’expert de l’ONU tire une sonnette d’alarme sur des indicateurs d’une nouvelle crise au Burundi

L’expert de l’ONU tire une sonnette d’alarme sur des  indicateurs d’une nouvelle crise au Burundi

La situation au Burundi est toujours marquée par un contexte sécuritaire volatile, une impunité généralisée des imbonerakure ainsi que la continuité d’abus et exactions commis par la police et le service des renseignements. A déclaré ce jeudi 04 juillet, au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Burundi.

Au cours de la 56ᵉ session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Burundi a dénoncé la « tolérance » à l’égard des violations des droits de l’homme particulièrement celles commises par les imbonerakure, milice des jeunes affiliés au parti au pouvoir selon l’ONU, la police et le Service National de Renseignements, SNR. Le gouvernement continue systématiquement à exercer un contrôle sur le SNR et la milice des imbonerakure qui assiste, complète les effectifs ou remplace les forces de sécurité dans des localités où elles ne sont pas présentes sur l’étendue du territoire national. L’expert onusien ajoute que les imbonerakure ont libre cours pour terroriser la population, procèdent aux arrestations arbitraires, aux disparitions forcées et intimident la population.

Autre fait marquant la recrudescence de la criminalité au Burundi, Fortuné Gaetan Zongo évoque de nouvelles attaques sur le sol burundais du groupe rebelle, RED-Tabara ou des attaques à la grenade dans les lieux publics, les restaurants et les débits de boissons. L’expert Zongo aborde par la suite le verrouillage de l’espace civique qui ne permet pas l’expression de voix dissidentes. Plusieurs journalistes et représentants de la société civile ont fait l’objet d’arrestations, de détentions arbitraires, de harcèlements et d’intimidations.

« Eu égard aux nombreux risques identifiés en vertu des facteurs de risques communs spécifiques au cadre de l’analyse des atrocités criminelles, mon prochain rapport tire la sonnette d’alarme et lance une alerte précoce afin de minimiser la survenance d’une nouvelle crise au Burundi au cours des élections à venir », a mis en garde Gaetan Zongo.

Le rapporteur spécial revient sur les réformes législatives opérées à la veille des élections de 2025 et celles de 2027, notamment le Code électoral et la loi régissant la presse, mais sans une large consultation et participation de l’ensemble des acteurs clés.

S’agissant de la nouvelle loi électorale, Zongo trouve qu’elle est loin de garantir une égale participation à la compétition électorale. Il indique qu’il s’agit d’une discrimination en faveur des personnes ayant des ressources élevées et mieux, excluant ainsi des élections à venir Agathon Rwasa, le principal leader de l’opposition. 

A propos de la loi sur la presse de mai 2024, qui consacre la dépénalisation partielle des délits de presse, l’expert a relevé le cas de Floriane Irangabiye et Sandra Muhoza deux femmes journalistes détenues arbitrairement. A cette occasion, Fortuné Gaetan Zongo a plaidé auprès du conseil des droits de l’homme de l’ONU pour sa participation afin qu’elles soient libérées.

L’expert indépendant onusien a enfin encouragé la communauté internationale à initier des actions de médiation, de prévention vis-à-vis des autorités burundaises et des autres acteurs clés afin de s’assurer d’un « climat apaisé » en prélude aux élections législatives et municipales de 2025.

En réponse au tableau de violation des droits de l’homme brossé par le rapporteur spécial, la délégation burundaise a fustigé un mécanisme basé sur la calomnie. Selon la représentante permanente du Burundi auprès de l’ONU à Genève, l’ambassadrice Elisa Nkerabirori, l’objectif est d’enclencher une procédure précoce dans le contexte préélectoral pour que le pays soit mis « sous surveillance avant, pendant et après les élections prévues en 2025.

Au nom de Gitega, Elisa Nkerabirori a également regretté amèrement la visite de 10 jours du rapporteur spécial de l’ONU au Rwanda et aux réfugiés burundais du camp de Mahama dans ce même pays.

 

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Photo: Fortuné Gaetan Zongo, le rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Burundi

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