L’étau se resserre de plus en plus autour des réfugiés burundais du camp Nyarugusu
Les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu se trouvant en Tanzanie, ont été informés que l’accès aux soins de santé et à l’éducation leur sera prochainement plus difficile. Annonce faite ce mardi lors d’une visite d’une délégation burundaise dans ce camp pour les sensibiliser au rapatriement. Les réfugiés ont demandé plutôt l’arrêt des menaces et persécutions et que le rapatriement soit volontaire.
Cette délégation burundaise qui était en visite au camp de Nyarugusu ce 01 août 2023 était accompagnée par Sudi Mwakibasi, le commissaire chargé des questions des réfugiés au ministère de l’intérieur en Tanzanie. La délégation burundaise était dirigée par Carine Mbarushimana, la secrétaire permanente au ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire. Dans son discours, mentionnent les réfugiés du camp Nyarugusu, la cheffe de délégation burundaise a dit qu’ils ont été envoyés par le Président de la République pour les sensibiliser au rapatriement. L’ambassadeur du Burundi à Kigoma, qui faisait aussi partie de la délégation, a informé ces réfugiés que plusieurs centres de santé et hôpitaux seront fermés.
‘’Nous avons parlé avec le personnel du HCR. Ils nous ont dit la vérité : ils n’ont plus les moyens pour aider les réfugiés. C’est pour cela qu’il y a des difficultés dans le secteur de l’éducation. Nous avons aussi été informés que des centres de santé seront fermés, lorsqu’ ils seront fermés même le nombre personnel soignant sera diminué. Que ferez-vous en cas de maladie ?’’A déclaré l’ambassadeur burundais Jérémie Kekenwa avant de déplorer le fait que les réfugiés ne répondent pas à l’appel du président de la République et rentrer au lieu de rester dans ses conditions difficiles.
Ayant constaté l’absence des représentants du Haut-Commissariat pour les Réfugiés, les réfugiés burundais n’ont pas manqué de poser la question à cette délégation. Et de leur signifier que le rapatriement doit être volontaire comme chacun a pris la décision de fuir le Burundi.
‘’Nous, réfugiés de Nyarugusu, voulons la paix. Nous savons que les réfugiés burundais du camp Mtabila ont été chassés du territoire tanzanien et nous savons que c’est ce que vous comptez faire. Si une personne veut rentrer de son gré c’est bien mais chaque personne a les causes qui l’ont contraint à l’exil.’’
Cette délégation burundaise était accompagnée d’un groupe de rapatriés, rentrés de différents pays de la région, pour tenter de tranquilliser ceux qui sont en encore en exil.