L’APRODH interpelle l’EAC et l’UA pour venir en aide aux réfugiés burundais en Tanzanie.
La communauté de l’Afrique de l’Est et l’Union Africaine devraient forcer le gouvernement tanzanien à mettre fin aux persécutions et violations des droits des burundais réfugiés dans ce pays. Déclaration de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues, APRODH, sortie ce dimanche. L’APRODH mentionne sa préoccupation face aux persécutions continuelles des autorités tanzaniennes en collaboration avec le gouvernement burundais contre ces burundais sans que rien ne soit fait pour les protéger.
Depuis que les burundais se sont réfugiés en Tanzanie en 2015, l’APRODH fait savoir dans cette déclaration qu’ils n’ont jamais cessé de subir des persécutions de la part des autorités tanzaniennes. Plusieurs de ces réfugiés ont été tués et d’autres enlevés puis portés disparus.
En s’appuyant sur les événements de 2019, l’APRODH montre que ces réfugiés burundais ont été victimes de plusieurs sortes de violations de droits humains tels que les attaques répétées des hommes armés dont les agents secrets burundais et la milice imbonerakure. Ils ont également subi des violations sexuelles, des arrestations arbitraires, des tortures, des vols à main armée ainsi que d’autres crimes.
Ces violations à leur encontre ont pris une grande ampleur dans le but de pousser ces réfugiés burundais à se rapatrier de force. Depuis le début du mois de janvier 2022, l’APRODH indique que la police tanzanienne et les jeunes affiliés au parti au pouvoir nommés Basungusungu ont détruit les champs de bananerais et d’autres cultures des réfugiés dans les camps de Nyarugusu et de Nduta. Et cela vient s’ajouter aux mesures qui interdisent les réfugiés de faire toute activité génératrice de revenus et le droit d’aller au marché.
L’APRODH déplore que toutes ces violations de leurs droits soient commises en présence des autorités tanzaniennes alors que la Tanzanie a joué un grand rôle dans les pourparlers de paix pour le Burundi.
Ainsi, l’APRODH recommande au gouvernement Tanzanien de laisser ces réfugiés chercher librement un autre asile s’il ne veut plus les héberger au lieu de les tuer et de les maltraiter. Cette association burundaise recommande aussi à la communauté Est-Africaine et à l’Union Africaine de forcer le gouvernement tanzanien à mettre fin aux mauvais traitements contre ces réfugiés burundais et au HCR de prendre des mesures appropriées afin d’assurer la protection de ces réfugiés et de continuer à les assister convenablement en collaboration avec d’autres organisations humanitaires.