Gitega reconnaît 21 enlèvements et 59 suicides entre juillet 2024 et juin 2025

Entre juillet 2024 et juin 2025, le gouvernement burundais a reconnu 21 cas d’enlèvements et 59 suicides, selon des sources de la RPA au sein du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

Ces chiffres, bien que rarement rendus publics, figurent parmi les données documentées par différents ministères, notamment celui de la sécurité et celui chargé des droits de l’homme. Officiellement, les autorités nient l’existence de ces crimes. Cependant, des sources internes affirment qu’ils sont rapportés de manière régulière.

Nos sources précisent qu’aucun enlèvement n’a été enregistré en novembre et en avril. Pour le reste de la période, les cas sont signalés de manière récurrente, constituant, selon elles, l’une des preuves de l’insécurité persistante dans le pays.

Malgré ces faits, plusieurs autorités, dont le chef de l’État, continuent d’affirmer que les personnes que les autorités disent ne pas avoir été enlevées se trouvent à l’étranger ou ont rejoint des mouvements armés.

En ce qui concerne les suicides, les mêmes sources évoquent 59 cas recensés entre juillet 2024 et juin 2025. Les mois de juillet, octobre et janvier ont enregistré le plus grand nombre, avec respectivement 8, 11 et 9 cas.

Toutefois, les enquêtes de la RPA révèlent que plusieurs de ces décès présentés comme des suicides sont en réalité des assassinats. Selon nos investigations, les victimes sont tuées puis leurs meurtres maquillés pour couvrir les auteurs présumés, souvent identifiés comme des membres des Imbonerakure ou des agents de l’État.