Emprisonnement arbitraire de l’infirmier Serges Sabimpa.
L’infirmier Serges Sabimpa du centre de santé Nyakaraye en commune Nyabihanga de la province Mwaro totalise un mois et trois semaines d’emprisonnement arbitraire. Il a été arrêté le 27 juillet 2021 accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Une accusation mensongère selon ses proches et ses collègues qui précisent qu’il serait plutôt victime d’avoir dénoncé le détournement de fonds par les responsables sanitaires en province Mwaro.
L’infirmier Serges Sabimpa a été arrêté par les agents du service national des renseignements en province Mwaro le 27 juillet 2021 accusé d’atteinte à la sécurité de l’état. En plus de cette accusation, le procureur de la république en province Mwaro a ajouté la dénonciation calomnieuse pour avoir écrit au gouverneur de la province Mwaro pour lui demander une protection.
Hormis ces accusations mensongères, selon les proches du détenu, son emprisonnement est aussi irrégulier. Ils montrent comment Serges Sabimpa a passé tout un mois d’incarcération au cachot du commissariat provincial en violation de la loi. Le 30 août, Serges Sabimpa a été transféré à la prison centrale de Mpimba mais il n’a jamais comparu devant la justice. Ce qui inquiète de plus ce détenu et ses proches, son dossier est toujours gardé au Tribunal de Grande Instance de Mwaro, une des causes de sa no- comparution.
Les proches de l’infirmier Serges Sabimpa demandent qu’il soit relâché car il n’a pas commis d’infraction. Serges Sabimpa est maltraité depuis 2018 après avoir dénoncé les détournements de fonds dans différents centres de santé notamment au centre de santé de Kibimba et Gitara, tous de la commune Gisozi. Il s’est vu depuis refuser des avantages de service dont bénéficiqient ses collègues notamment les primes et congés alors qu’il en avait le droit. Il a été également victime de plusieurs mutations disciplinaires sans motif valable. Avant d’être arrêté, Serges Sabimpa avait écrit au gouverneur de la province Mwaro lui demandant une protection car il était sous menace des inconnus qui l’appelaient pour lui dire de se préparer à la mort.