Elle a été engrossée par ‘’un ami de sa tante’’

Cette fille affirme qu’elle a été engrossée par un partenaire commercial de sa tante au Burundi. Après avoir refusé d’admettre qu’il était le père de l’enfant, la fille, qui résidait jusqu’ici chez sa tante, a décidé de rejoindre ses parents dans le camp des réfugiés de Nakivale.

Cette fille indique qu’elle avait planifié de porter l’affaire en justice mais qu’elle a été découragée par sa tante qui refusait de la soutenir. Elle indique que même ses amis lui avaient suggéré de laisser tomber comme elle n’avait pas la chance de gagner sans le soutien de sa tante. Elle précise que c’est à ce moment qu’elle a décidé de plier ses bagages pour Nakivale.

‘’Arrivée à Nakivale, mes parents m’ont maltraité. Ils ont refusé de m’aider. Ils ont dit que j’ai eu un enfant illégitime. Je voulais même reprendre les études, mais ce n’était pas possible parce que mes parents m’ont rejeté. Ils m’ont dit que je n’étais plus leur enfant’’, explique la fille, les larmes aux yeux.

Son bébé est âgé d’une année et quatre mois. Cette fille qui a abandonné l’école alors qu’elle était en neuvième année, indique qu’elle peut reprendre les études si un bienfaiteur lui paie la scolarité. Elle souligne qu’elle a également du mal à survivre avec son bébé dans le camp des réfugiés de Nakivale.

Au 31 juillet 2020, le camp de Nakivale abritait 48274 réfugiés burundais qui ont fui, depuis avril 2015, la crise liée au troisième mandat du président de la République au Burundi selon les statistiques du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Parmi eux, figurent de nombreuses femmes qui ont subi des violences sexuelles et sexistes au pays d’origine et dans le camp des réfugiés de Nakivale.

Avec l'appui de Austrian Development Cooperation