Des mineurs de plus en plus victimes de viol au Burundi
Taux inquiétant de violences basées sur le genre commises au Burundi au cours du premier semestre de cette année 2020. Le centre de prise en charge des victimes de ces violences, Seruka, a pu enregistrer durant ladite période, plus de 650 cas à grande majorité constitués des cas de viols. 67% des victimes étant des mineurs.
Les viols, les violences physiques, les violences économiques et celles psychologiques sont les principaux types de violences basées sur le genre, VBG en sigle, enregistrés par le centre Seruka durant les 6 premiers mois de cette année en cours. Les victimes connues sont 651 au total. Parmi elles, 597 ont été abusées sexuellement.
Selon les statistiques de ce centre de prise en charge des victimes des violences basées sur le genre, des 597 victimes de viols, 79 sont âgées de moins de 5 ans, 182 compris entre 5 et 12 ans et 180 autres d’un âge variant entre 13 et 17 ans.
De janvier à Juin, les victimes des violences physiques, économiques et psychologiques reçues par le centre Seruka sont au nombre de 54.
Au total, la moyenne des victimes des VBG donnée par le centre Seruka est de 100 cas par mois. Des crimes signalés dans toutes les provinces du pays. 67% de ces victimes des VBG enregistrées au cours du premier semestre de cette année, sont des mineurs et enfants en bas âges victimes de viols.
Pour les techniciens de ce centre, la culture burundaise est une des principales causes qui favorisent ces crimes. La victime étant considérée par son entourage comme humiliée, la plupart préfèrent garder le secret pour éviter d’être marginalisées. Autre conclusion faite par les agents du centre Seruka est que les femmes rurales se montrent plus ouvertes que les femmes urbaines quand il faut aborder ces crimes dont sont victimes plusieurs femmes et filles au Burundi.