Des conditions carcérales précaires aux cachots de police de Gitega
Les personnes détenues dans les cachots de la police dans la ville de Gitega seraient dans des conditions inhumaines. Ces lieux de détention renferment quatre fois le nombre de détenus requis. Les familles des détenus craignent pour la santé des leurs.
L'un des cachots dont les détenus sont cruellement traités est un cachot de district situé dans la ville de Gitega tout près de la prison centrale de Gitega. Notre source a été détenue dans ce cachot très récemment. "La capacité de ce cachot est de 20 personnes mais il renferme plus de 80 personnes. C’est vraiment difficile car il y a trop de chaleur et certains s’accrochent aux dalles de la charpente. On urine dans les petits récipients et l'on va verser l'urine à l’extérieur à 8 heures du matin quand une pause de quelques minutes de voir l’extérieur est accordée."
Notre source nous explique ce qui, selon elle, est à l'origine du sureffectif des détenus dans ce cachot: "Ceux qui étaient détenus à l’endroit communément appelé Bomani ont été transférés ici car on a transformé cet endroit pour abriter les bureaux du gouverneur et l’actuel bureau du gouverneur va servir pour d'autres usages."
Selon notre source, ces détenus n’ont aucune raison d’être et les policiers de ce poste ont tout simplement l'objectif de leur soutirer de l’argent. "On les relâche mais après avoir passé 4 ou 5 jours dans ce cachot. Si tu n’as pas quelqu’un qui s’intéresse à toi pour suivre de près ton cas tu restes là mais si tu donnes 20 mille francs à l’OPJ via quelqu’un qui vient te rendre visite, là tu es vite relâché."
Les familles des détenus indiquent qu’elles s’inquiètent de la santé des leurs, poursuit la source de la RPA. Selon elle, en plus de l'absence des latrines à l'intérieur du cachot, la latrine située à l'extérieur est en mauvais état et n'a pas de toiture.
Les proches des détenus demandent au procureur de la République dans la province Gitega d’effectuer une descente à ce cachot et tenter de redresser la situation. Elles demandent également aux autorités habilités de trouver la solution au comportement des policiers de ce poste qui, selon elles, enferment arbitrairement les innocents pour leur soutirer de l'argent.