Mabayi: police et administration divisées
L’administrateur de la commune Mabayi d’un côté, le commissaire de police et le responsable du service des renseignements dans cette commune de la province Cibitoke de l’autre, divergent sur le sujet des arrestations. Ces deux derniers s’activent dans des arrestations arbitraires pour extorquer de l’argent. Une pratique que l’administrateur ne tolère pas.
Le commissaire de police à Mabayi et le patron du service des renseignements dans cette même commune s’arrangent pour arrêter le plus grand nombre de personnes, révèlent des sources locales. La relaxation est conditionnée par le versement d’une certaine somme d’argent. Le 1er groupe cible est constitué des gens du secteur de l’or.
‘’Les deux policiers ciblent des gens à l’aise financièrement et ils les accusent de faire un commerce illicite de l’or. Ils les incarcèrent et pour les libérer, ils doivent verser une somme comprise entre 500 mille et deux millions de francs burundais’’, témoigne une source de Mabayi.
Le duo applique des sanctions non prévues par la loi. Ils emprisonnent des gens même pour des infractions punissables par paiement d’amende. ‘’Ils arrêtent un motard qui transporte deux personnes, ils le mettent directement au cachot et saisissent aussi sa moto. Mais selon la loi, ils devraient confisquer la moto pour la restituer après paiement d’amende.’’ Ajoute la source qui précise que ces deux policiers arrêtent et emprisonnent des gens qu’ils croisent la nuit. Les femmes n’ont pas le droit de circuler au-delà de 19h et les hommes après 21h.
Ces arrestations causent du surpeuplement au cachot. Une situation que Jeanne Izomporera, administrateur de Mabayi a voulu régler. Les informations recueillies à Mabayi indiquent que cette autorité s’est rendue au cachot. Elle y a trouvé plusieurs personnes détenues sans dossiers et les a faits libérer. Une décision qui n’a pas plu au commissaire et au patron de la documentation dans cette commune Mabayi. Les deux policiers ont saisi le procureur accusant l’administrateur d’avoir libéré des malfaiteurs, révèlent les sources.
Le bras de fer entre ces autorités inquiète les habitants de la commune qui demandent l’intervention des autorités compétentes.
Nous n’avons pas pu joindre l’administration provinciale ni l’autorité judiciaire de la province Cibitoke.