Tanzanie : Un taux élevé de naissances parmi les jeunes écolières et élèves du camp de Nduta
Plus de 900 enfants seraient nés des réfugiés dans une période ne dépassant pas quatre mois. Selon l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF), les mères de ces enfants sont très jeunes et toujours sur le banc de lécole.
Au cours des mois de mai, juin, juillet et août, il est né 966 enfants des jeunes filles burundaises du camp des réfugiés Burundais de Nduta en Tanzanie. Comme le détaille Médecins Sans Frontières, au mois de mai, 199 enfants ont vu le jour, en juin 217 enfants sont nés, 250 nouveaux nés en Juillet, et en Août l'ONG a recensés 300 naissances.
Ceci pour dire que sur 5 filles ou femmes, 3 d'entre elles sont enceintes selon les statistiques de MSF. La moyenne fait état de dix naissances par jour.
Les responsables de MSF se disent inquiets par ce taux de naissance élevé parmi les réfugiés. L'ONG annonce avoir entrepris des mesures de planning familial dans le camp de Nduta, mais aussi la sensibilisation dans la lutte contre le VIH-Sida dans la mesure où des cas de nouveaux-nés séropositifs sont également enregistrés.
Autre constat, c'est que la polygamie devient de plus en plus une pratique courante au sein du camp de Nduta, et les enfants à père inconnus se multiplient.
Les plus exposés aux maladies sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées sont surtout les écolières et les élèves, la majorité ayant moins de dix-huit ans. Elles quittent l'école pour se marier, tandis que d'autres abandonnent pour des grossesses non désirées.
Selon le témoignage d'un des enseignants de l'école secondaire, « sur 935 élèves inscrits, il ne reste que 403 élèves ». Parmi les abandons, une grande partie est constituée par des jeunes filles enceintes. Certains enseignants sont responsables de ces grossesses et ont déserté le travail.
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