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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Premier rapatriement des policiers burundais

août 04, 2016 0 2525
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Le vol Ethiopian Airlines a atterri dans l’après-midi de ce Lundi 1er Août 2016 à l’aéroport international de Bujumbura. C’est le premier groupe de policiers burundais de la MINUSCA rapatrié depuis la Centrafrique sur ordre des Nations-Unies. L’ONU a pris la mesure de retirer les troupes burundaises suite aux violations des droits de l’homme dont il font objet. Cependant, les policiers rapatriés sont dans l’inquiétude, ils rentrent avec douze mois d’arriérés de leurs indemnités. 
 
Ces policiers burundais ont été relevés dans la MINUSCA, Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilité de la Centrafrique, par des policiers sénégalais. Le rapatriement des burundais met en application la mesure des Nations-Unies qui a décidé le retrait de tout contingent, dont le pays est accusé de dégradations des droits de l’homme. Au Burundi, des agents des forces de défense et de sécurité sont accusés d’être les auteurs de ces violations.
 
L’unité rapatriée venait de passer deux ans en Centrafrique.
 
Elle y était depuis Juillet 2014 dans le contingent de l’Union Africaine, MISCA, Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique. Au mois de Septembre de la même année, la mission change de casquette et quitte l’Union Africaine pour les Nations-Unies et devient la MINUSCA. 
 
Depuis leur arrivée en Centrafrique, les troupes burundaises recevaient leurs indemnités à compte-gouttes. Elles rentrent au pays avec 12 mois d’arriérés. Des sources au sein de l’Unité doutent du décaissement de ces indemnités avec la pénurie des devises à la Banque Centrale de Bujumbura. Selon toujours ces sources, des informations concordantes affirment que leurs indemnités auraient été versées comme hypothèque dans une banque française.
 
Autre inquiétude des policiers rapatriés: c'est leur sécurité. Ils craignent pour leurs vies suite à la situation politico-sécuritaire qui se dégrade du jour au lendemain au Burundi. Certains parmi ces policiers ont pris le chemin de l’exil avant même leur relève.

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