Le tribunal de grande instance de Rumonge a siégé dans les enceintes du centre de rééducation des mineurs en conflit avec la loi ce mercredi où il a entendu sept élèves du lycée de Rumonge et du lycée communal de Cashi accusés d’avoir gribouillés la photo du chef de l’Etat. Ces élèves sont pour le moment détenus au centre de rééducation des mineurs en conflit avec la loi de Rumonge .
Ils ont plaidé non coupables
Les élèves qui ont comparu sont :Bayubahe Alexandre, Bizokunda Samuel et Baryimare Côme du lycée communal de Cashi en commune de Bugarama; ainsi que Ndayishimiye Majaliwa, Gisagara Azaizi, Hakizimana Hamissi et Ciza Cédric du lycée de Rumonge.
Ces élèves ont plaidé non coupables devant la cour et ont indiqué qu’ils n’ont pas gribouillé la photo du chef de l’Etat se trouvant dans les manuels scolaires.
Les avocats de la défense ont demandé au ministère public de prouver la responsabilité pénale de chaque élève dans cette affaire et de montrer le rôle joué par chacun d'eux de manière convaincante à la cour .
Pour l’officier du ministère public, ce qui montre leur culpabilité est que ces livres étaient entre les mains de ces élèves. Pour conclure, il a requit une peine d’une année d'emprisonnement et une amande de 50.000 francs à chaque élève compte tenu de l’infraction d’"outrage au Chef de l’Etat" qui est puni par l’article 379 du code pénal .
Les avocats de la défense ont demandé à la cour de libérer ces élèves " car le ministère n’a pas pu montrer la responsabilité pénale de chaque élève dans cette affaire " et de conclure en demandant aux juges de mettre en avant l’intérêt supérieur de l’enfant. « Le doute profite au prévenu » ont-ils indiqué.
La fédération nationale des associations luttant pour les droits de l'enfant FENADEB, l’association des femmes juristes du Burundi et l’OIDEB ont assuré une assistance judiciaire à ces élèves en leur octroyant des avocats pour leur défense devant le tribunal.
Vingt-six élèves avaient été arrêtés à la mi-juin de cette année dans les différents écoles de la province de Rumonge, sept ont été libérés pour n'avoir pas atteint la majorité pénale, douze ont bénéficié d’une libération provisoire tandis que sept autres sont toujours détenus et ont comparu ce mercredi devant le tribunal.