Après une étreinte à sa femme, l’Adjudant-major Godefroid Hicuburundi a été embarqué par des agents du service des renseignements. Ce sous-officier de matricule 3161 figurait sur une liste de personnes visées par le service national des renseignements, une liste composée de militaires tutsi, tous de l’ancienne armée régulière.
Leur tort est qu’ils seraient opposés aux actes de barbarie humaine commis par le pouvoir de Bujumbura sur des populations civiles à travers les membres des corps de sécurité de l’Etat.
D’après nos sources, cette liste comporte 14 noms d’officiers, à peu près 30 sous-officiers et une trentaine d’hommes de troupes. Certains d’entre eux seraient déjà sur des listes d’attente pour des mutations vers des régions militaires les plus éloignées de Bujumbura.
Le sous-officier Godefroid Hicuburundi était dans le 31ème bataillon Amisom où il venait de passer un an et demi. Avant son déploiement en Somalie, il prestait dans le 11ème bataillon blindé. Il est natif de la colline Mugozi, commune et province Cankuzo.
La famille ignore son lieu de détention et s’inquiète pour sa sécurité, mais des sources concordantes disent qu’il est détenu dans les cachots de la police militaire.