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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Colère des motards suite à la restriction de mouvement imposée par la Mairie

février 17, 2016 0 2289
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Les motards de la ville de Bujumbura ne sont plus autorisés à circuler dans la commune MUKAZA de la ville de Bujumbura. Telle est la décision du conseil municipal de sécurité dans sa réunion tenue ce lundi dans l’après-midi après les attaques à la grenade dans plusieurs endroits de Bujumbura. Les motards crient au scandale et le maire de Bujumbura invoque la sécurité.

 

Depuis ce mardi dans la matinée, tous les ponts entrants dans le centre-ville de Bujumbura étaient bien gardés par la police. Objectif : interdire le passage aux motos taxis vers la commune MUKAZA qui regroupe 4 zones situées entre les rivières Ntahangwa et Muha.  Selon un des motards en attente près du pont Ntahangwa sur le boulevard du 28 novembre « cette décision du maire est mal intentionnée. Comment allons-nous continuer à vivre dans cette crise ? ».

Un autre sur le même boulevard tourne avec sa moto non loin du regard curieux des policiers. « Nous interdire d’entrer dans ces quartiers comme Nyakabiga, Jab, et Bwiza c’est comme vouloir notre mort. Je ne pourrais plus avoir le versement et ma ration quotidienne » alerte ce jeune motard père d’une famille de 3 enfants.

Sur le pont Ntahangwa du côté de la Chaussée du Peuple Murundi, même scenario. Les motards n’osent pas s’aventurer près du pont. Selon des sources, la police a reçu l’ordre de tirer sur quiconque tenterait de franchir le pont avec une moto. Bosco, natif de Kirundo, dit qu’il ne sait pas comment continuer à vivre dans la mairie. « Nous interdire de circuler dans cette commune de Mukaza c’est comme nous dire de retourner au village à l’intérieur du pays ».  Jean Claude, un autre motard de Bujumbura, demande carrément la suppression de cette mesure jugée arbitraire.

 

Le maire de la ville invoque la sécurité

 

Freddy Mbonimpa maire de la ville de Bujumbura rappelle qu’aucune nouvelle décision n’a été prise mais qu’il s’agit de la mise en application de l’ancienne mesure de sécurité. Selon ce natif de la zone Musaga, «  les motard savent très bien qu’ils ne doivent pas entrer dans la ville. Nous appliquons ce qui a été décidé seulement ». 

Cette restriction de mouvement intervient au lendemain des attaques à la grenade où 6 explosions de grenades dans plusieurs endroits de la ville ont fait un mort et une trentaine de blessés selon la police. Le maire de Bujumbura ne sait pas encore quand se fera la levée de cette mesure. Il affirme que les auteurs de ces attaques se déplaçaient à moto : « les motards doivent se désolidariser avec ces gens qui font exploser des grenades dans la ville et peindre leurs motos à la couleur convenue dans notre réunion d’Octobre 2015. Jusqu’à présent ces motards ne veulent pas appliquer ces décisions » déclare Freddy Mbonimpa.

Dans la ville de Bujumbura, ils sont environ 3000 conducteurs de taxi-motos selon les statistiques de l’AMOTABU, l’association des motards du Burundi. LA commune MUKAZA qui est interdite à la circulation aux motards compte 4 zones que sont Rohero, Bwiza, Nyakabiga et Buyenzi.

 

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