Un détenu de la prison de Rutana a été retrouvé mort près de l’enceinte même de la prison ce dimanche soir. Les circonstances de la mort du prisonnier Ndaruseheye sont encore floues. Mais un brigadier affecté à la garde de la prison de Rutana est accusé par plusieurs sources de l’avoir exécuté.

 

Le détenu Ndaruseheye, natif de la commune Musongati, était un habitué du centre pénitencier de Rutana, car étant un multi récidiviste dans le vol qualifié. Il avait récemment bénéficié d’une libération suite à une grâce présidentielle prononcée pour plusieurs cas de détenus. Mais les circonstances de sa mort suscitent des interrogations au sein des habitants de Rutana. Selon toujours nos sources, c’est un sous-officier de la police prénommé Claude qui a sorti le détenu pour aller l’exécuter à proximité de la prison. Ce même policier affirme qu’il s’est défendu « car le prisonnier Ndaruseheye tentait de lui arracher son arme alors qu’il l’accompagnait au centre de santé pour des soins ».   

 

Ces explications fournies par le policier ne semblent cependant pas convaincre certaines sources à Rutana. Selon ces sources, le sous-officier Claude n’est pas affecté à la sécurité des prisonniers qui bénéficient d’un droit de sortie car tout simplement n’étant même pas affecté à la sécurité de la prison mais plutôt au poste de police de la commune Rutana. Des agents de la police de la prison sont normalement chargés de la sécurité des détenus en sortie. Ensuite, nos sources font remarquer que le prisonnier Ndaruseheye a été exécuté après 18 heures, alors qu’ils ne sont pas autorisés à sortir après cette heure-là ou à être en dehors des enceintes de la prison au-delà de 18 heures. Enfin, cette version du policier Claude est également mise en doute au vu du lieu de l’exécution du détenu : « le champ de bananeraie où il a été tué ne se trouve nullement sur le chemin de l’hôpital où le policier prétend qu’il l’emmenait » ajoutent nos sources.   

 

La directrice de la prison de Rutana Laurence Nibasumba n’a pas voulu répondre à nos appels. Le corps de la victime se trouve à la morgue de l’hôpital de Rutana en attendant les enquêtes annoncées par la police.