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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les malades du paludisme ont triplé en un mois à Ngozi

janvier 29, 2016 0 2524
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Le nombre de patient est passé de 3500 à 9000, selon le district sanitaire de la province Ngozi. L’eau stagnante en cette période de pluie, le mauvais usage des moustiquaires imprégnées sont les principales causes de l’augmentation de la malaria à Ngozi.
 
La première semaine du mois de Janvier 2016, l’hôpital provinciale de Ngozi a accueilli 178 patients, alors que d’habitude il accueillait 50 à 60 par semaines. Libérate Manirakiza, chargée du service maternité à cet hôpital, affirme que « les enfants de moins de 5 ans, ainsi que les femmes enceintes sont les plus touchés par cette maladie ». 
 
Depuis le mois de Décembre 2015, 18 personnes sont mortes du paludisme. Les patients disent que leurs moustiquaires sont usées. Le médecin directeur de la province sanitaire de Ngozi déclare vouloir sensibiliser la population à bien utiliser les moustiquaires qu’ils leur ont octroyées : « Nous allons vérifier si réellement chaque ménage possède des moustiquaires, et si ils sont bien utilisés. Si cela n’est pas le cas, on va encore une fois leur enseigner comment le faire. Autre tâche à laquelle on doit s’atteler, c’est de s’assurer que les médicaments de la malaria ne manquent dans aucune structure sanitaire de Ngozi. Aussi, on voudrait inviter la population à se faire dépister le plus tôt, dès les premiers signes de la maladie comme la fièvre». 
 
Les chiffres des personnes atteintes dans toute la province de Ngozi ont passé de 3500 à 9000 par semaine indique le médecin provincial. Il recommande à chaque foyer de supprimer toute  eau stagnante près de leur maison car elle favorise la reproduction des moustiques.
 
 
La capitale Bujumbura n’est pas épargnée 
 
 
D’après les données recueillies auprès des centres de santé de Buterere et  un autre de Kibenga dans la ville de Bujumbura, 20 à 34 cas de paludisme en moyenne sont enregistrés chaque semaine. D’après  docteur Willy GATORE, en cette période de crise les gens ne se font pas soigner correctement et le suivi médical est presque inexistant. Le docteur poursuit : « les campagnes anti moustique datent d’avant la crise ». 
 
Le praticien indique que le 1er médicament de choix est l’Artesunate Amodiaquine, un produit comportant beaucoup d’effets secondaires comme les douleurs abdominales, les vomissements, une hépato toxicité, etc… « Ce médicament entraine beaucoup de cas d’abandon avant la guérison» indique le Dr GATORE. Ce n’est également pas facile de prendre ce médicament  pour les enfants  en bas âge (0-18mois), « car il n’y a pas de forme  pédiatrique approprié ». Le 2ème relais c’est la quinine avec son goût amer et difficile à prendre. Tous ces médicaments sont disponible sur l’ensemble du territoire Burundais mais c’est plutôt l’accessibilité aux structures de soins, les frais de consultation, les conditions d’hygiène qui font défaut « car pour lutter contre le paludisme, c’est l’ensemble de toutes ces mesures qu’il faut appliquer » précise le Dr GATORE. Combiné à la crise encours où les personnes fréquentent difficilement les structures de soins suite à l’insécurité et aux problèmes financiers, les cas de paludisme augmentent, ajoute le praticien.
 
Le président de l’Association de lutte contre la malaria  (ALUMA) estime pour sa part qu’il faut plus penser à la prévention, étant donné que « la malaria est la première cause de mortalité dans les pays subsahariens ». Albert MBONERANE propose quelques stratégies. La première est le suivi et l’évaluation  efficace des moustiquaires  comme c’est le cas au Sénégal : « les ménages du Sénégal qui ont reçu des moustiquaires sans toutefois les utiliser doivent payer une amende ». La seconde stratégie proposée par le président de l’ALUMA, c’est le recyclage des moustiquaires : « avant de donner une autre moustiquaire, il faut récupérer l’ancienne comme en Tanzanie ». La dernière stratégie consiste à pulvériser les moustiquaires. Albert MBONERANE donne l’exemple de la Namibie où le fond mondial a financé les moustiquaires et le traitement, le gouvernement namibien a financé la pulvérisation.
 

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