La population du camp des déplacés de la colline Gitasi à Buye, commune Mwumba de la province Ngozi, se trouve dans une peur panique. Le chef de cette colline en collaboration avec certains éléments de la police est pointé du doigt comme malmenant cette population. Les déplacés qui sont retournés dans leurs ménages sont ceux qui sont les plus visés, certains d’entre eux ont même pris le chemin de l’exil. 

 

L’un des déplacés témoigne : « les déplacés de l’ethnie tutsi sont malmenés par une dame du nom de Ménédore. Les déplacés qui ont pu retourner chez eux reçoivent des intimidations et menaces, certains sont même arrêtés et maintenant ils sont introuvables. Je connais un certain Dieudonné qui a été enlevé du bus qui le ramenait à Bujumbura où il travaille, c’était au niveau du bar ‘Iwabo n’abantu’ à Kamenge. Depuis lors, il est porté dusparu ».

 

Ces déplacés disent que le chef de colline et ses complices leur ont juré de réduire le nombre de maisons dans le site à 4 au lieu de 300 actuellement. « Comme on nous a déjà averti que nous serons tués, maintenant on reste dans le camp, nous sommes devenus des prisonniers » fait savoir l’un de ces déplacés qui ajoute : « les plus recherchés dans le camp sont des anciens militaires issus des Forces armées burundaises. On craint qu’on ne soit arrêtés à tout moment car nous sommes sur des listes établies par le Service National des Renseignements. Parmi nous, une quinzaine ont déjà pris fuite et on compte aussi 2 morts. On demande qu’on assure notre sécurité » conclu désespéré un déplacé du site de la colline Gitasi.  

 

Ce n’est pas seulement dans ce site se trouvant en commune Mwumba où règnent l’insécurité et les tensions. Les déplacés du site de Ruhororo s’inquiètent aussi de recevoir des menaces basées sur les divisions ethniques.