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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Un plan de formation d’une armée mono-ethnique au Burundi

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Le constat est flagrant et grave. On assiste ces derniers temps à un plan de déstabilisation de l’armée. Il s’agit d’éliminer tous les éléments Tutsi des corps de défense et de sécurité. Tous les moyens sont bons pour arriver à cette fin : arrestations, emprisonnements, disparitions voire meurtres.  
 
Tous les observateurs s’accordent à dire qu’il y a une volonté manifeste de  former une armée mono-ethnique au Burundi. Un plan d’élimination systématique d’éléments Tutsi de l’armée en général et de l’Institut Supérieur des cadres Militaires (ISCAM) en particulier est entrain d’être mis en exécution. 
 
A ce titre, quatre élèves officiers ont été tués, six emprisonnés et douze sont portés disparus après l’attaque des camps militaires en décembre 2015, une attaque qui a vu l’emprisonnement de vingt et un militaires tous tutsis.
 
A ce titre, on peut citer le caporal chef SEBAHENE, torturé et qui souffre de dépression. Non seulement on assiste à des emprisonnements, mais aussi à des disparitions forcées: les exemples des adjudants Philbert NDUWAMUNGU et Alexis DUSABUMUKAMA et des caporaux Alexis MANIRAKIZA et Placide MPAWENAYO sont éloquents à cet effet. 
 
 
Le président NTIBANTUNGANYA regrette une dérive sécuritaire
 
 
L’ancien Président Sylvestre NTIBANTUNGANYA regrette cette dérive sécuritaire puisque pour lui, « la réforme de l’armée avait été considérée comme un succès. Cette réussite avait entrainé le choix du Burundi comme un pays fournisseur des militaires envoyés dans les contingents de mission de la paix dans le monde », déclare l’actuel sénateur en exil.
 
La déstabilisation de l’année s’est amplifiée avec la tentative du coup d’Etat manqué du 13 mai 2015. Des militaires arrêtés ont été blanchis par la justice. Ce qui n’a pas empêché la persécution du colonel Richard HAGABIMANA et d’un autre officier qui ont préférés fuir le pays. 
 
Selon Charles NDITIJE, président du parti Uprona non reconnu par le gouvernement de Bujumbura, « l’objectif du plan du dérèglement de l’armée est d’arriver au génocide des tutsis. Pour arriver a cet objectif, il faut harceler les tutsis et les obliger à quitter l’armée », dénonce l’opposant. 
 
Ce que ne manque pas d’observer Gratien RUKINDIKIZA au vu des manœuvres de chasser et de persécuter les élèves officiers de l’ISCAM.  « Il s’agit de faire un barrage aux officiers tutsis et de les chasser de l’armée, de telle manière qu’en cas de guerre, on ne trouve qu’un corps d’officiers hutus épurés de tout élément tutsi », alerte l’ancien Officier de l’armée burundaise qui connaît bien les rouages de l’armée.
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