Un des voisins du disparu raconte ‘’les policiers qui étaient dans notre quartier tiraient sur tout ce qui passait sous leurs yeux et malheureusement ces tirs et explosions de grenades ont retenti au moment où cet enfant se trouvait dans la rue’’. Le petit Jésus touché par ces balles a trouvé la mort sur le champ, « cet enfant était un ange, aimé par ses voisins » raconte notre source qui demande que les auteurs de cet assassinat ignoble soient jugés et punis conformément à la loi.
« Je ne comprends pas comment un enfant de 9 ans qui ignore ce qu'est la politique ou la crise qui endeuille le pays puisse être assassiné au grand jour, ça dépasse l’entendement » conclut notre source. La famille du disparu dit que le petit Jésus tué faisait partie de la chorale composée par les petits enfants de l’Eglise pentecôte et sera enterré ce mardi à Mpanda.
Dans la même foulée, 2 jeunes habitants de ce quartier ont été arrêtés sans aucun motif. Un des policiers qui était sur place qui répond au nom de Niyonkuru Bernard a pour sa part été arrêté et emmené par ses collègues policiers du Groupement Mobile d'Intervention Rapide GMIR après lui avoir arraché son fusil. Son tort est d'avoir refusé de tirer sur les habitants de Cibitoke lors de cette opération.Pour le moment, le lieu où ce policier a été emmené reste inconnu.
Nkurunziza Jésus devient le deuxième jeune enfant tué par la police depuis le début de la crise. Au deuxième jour des manifestions contre le troisième mandat du Président Nkurunziza, un enfant âgé de 15 ans qui répond au nom de Jean Nepomuscene Komezamahoro a été tué par le policier Ayubu alors que ce jeune scout été agenouillé au sol avec ses mains en l'air.
Selon l’ONU, cette crise a déjà fait plus de 250 morts depuis 7 mois, un chiffre qui serait de loin supérieur selon les défenseurs des droits de l'homme au Burundi qui font état de nombreux disparus. En plus de ces victimes, le haut commissariat pour les réfugiés dénombre plus de 250.000 personnes qui ont déjà fui le pays.