« L’initiative du gouvernement dans la revalorisation de cette culture industrielle qui tend actuellement à être abandonnée est un acte louable », nous l’ont t-ils indiqué. La direction provinciale de l’agriculture et de l’élevage dans cette province regrette toutefois que la culture du café tende à être abandonnée suite au manque de stations de lavages et du marché d’écoulement.

« L’on ne peut pas pratiquer l’agriculture de ce produit qui n’est plus rentable et surtout même que l’on ne voit pas où aller le vendre ! », nous ont précisé les agriculteurs de la colline Nyagutoha dans la zone Rusengo. Ces mêmes agriculteurs ont jugé bon de s’atteler aux cultures facilement rentables "et dont les marchés sont à notre portée", nous ont t-ils affirmé.

Le directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage à Ruyigi Festus Ntihabose semble abonder dans le même sens que ces agriculteurs : « Comparativement aux années avant 1993 où cette culture intéressait les caféiculteurs sur le fait que la production était satisfaisante, actuellement ces derniers ne sont plus intéressés par cette culture industrielle du fait que l’on ne trouve pas de stations de lavage et du marché pour écouler le café »,a-t-il martelé.

Le directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage dans la province de Ruyigi espère néanmoins que cette situation va bientôt être réglée car "le gouvernement a déjà remarqué que la production reste jusqu’ici insuffisante dans tout le pays".

Il affirme cependant qu’actuellement, le prix que devrait avoir le producteur n’est pas du tout comparable aux efforts fournis pour la production et le transport du café à l’usine du café.