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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les Etats Unis mettent la pression sur le Gouvernement Nkurunziza

novembre 24, 2015 0 2506
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Le Président américain Barack Obama a émis un « Executive order » concernant le Burundi. Ce document équivalent à un Décret-loi vise à sanctionner des autorités en fonction ou non pour leur implication présumée dans la déstabilisation de la paix, de la sécurité et les violations des droits de l’homme. Toutes les personnes visées sont des hauts gradés de la police et de l’armée dont le très influent Ministre de la sécurité publique.

Cet « Executive order » a été signé ce lundi 23 novembre 2015 par le Président des Etats Unis, selon un communiqué de la Maison Blanche. Barack Obama évoque une « menace à la sécurité intérieure et à la politique étrangère des Etats Unis » pour expliquer l’urgence de ce Décret-loi. « Cet Executive order ne vise pas le peuple burundais mais plutôt des activités commises par des individus au sein du Gouvernement ou des groupes armés qui contribuent au trouble, y compris les menaces à la paix et la sécurité, les actions qui minent les institutions démocratiques et les violations des droits de l’homme » explique le communiqué.

 

Un certain nombre de personnes sont donc concernés par l’Executive order du président américain. D’ores et déjà, Barack Obama a autorisé des sanctions à quatre hauts gradés de la police et de l’armée burundaise dont le Ministre de la sécurité publique Alain Guillaume Bunyoni. C’est la première fois depuis le début de la crise qu’un membre du Gouvernement Nkurunziza est directement frappé par des sanctions. Bunyoni, en tant que Ministre de la sécurité publique, contrôle les services de sécurité intérieur « dont la police nationale, une entité dont les membres se sont engagés dans des actions ou politiques qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du Burundi ».  Le Gouvernement américain estime que « la police nationale du Burundi a mené des opérations en collaboration avec la milice Imbonerakure pour intimider et faire taire les personnes perçues comme opposants du Gouvernement ».

 

L’autre haut gradé ciblé est le Général Godefroid Bizimana, directeur adjoint de la police nationale. Le numéro 2 de la PNB fait déjà objet de sanctions de la part de l’Union Européenne incluant des restrictions de visas et le gel de ses avoirs en Europe. Le Gouvernement américain le considère comme ayant « dirigé les opérations de la PNB pour perturber des manifestations pacifiques des gens opposés au Gouvernement, y compris l’utilisation disproportionnée de la force et des actes de répression violente » poursuit le communiqué de la Maison Blanche.

 

Barack Obama cible aussi le Général Major Godefroid Niyombare pour sa complicité dans des actes qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du Burundi, « mais est aussi le leader d’une entité qui s’est engagée dans de telles activités ». L’ancien chef des renseignements burundais et ancien chef d’Etat-major de l’armée n’échappe également pas à la tentative de renversement du Gouvernement du 13 mai dont il était leader et qui a « contribué à la détérioration de la stabilité au Burundi » estime le Gouvernement américain. Les mêmes accusations étant portées au Lieutenant-Général Cyrille Ndayirukiye, ancien Ministre de la Défense Nationale qui a pris part à la tentative de coup d’Etat et se trouve incarcéré à la prison de Gitega. Toutefois, le Gouvernement Obama recommande au Gouvernement burundais d’accorder « un accès humanitaire par des moniteurs indépendants pour confirmer que ndayirukiye et d’autres détenus ne font pas objet de torture ».

 

Les sanctions en question visent le gel des biens de ces 4 hauts gradés aux Etats-Unis, les restrictions de visas et l’interdiction aux citoyens américains de faire des affaires avec l’un ou l’autre d’entre eux. L’Executive order signé par le Président américain autorise le Secrétaire au Trésor et le Secrétaire d’Etat américains à cibler toute autre personne qui aurait assisté matériellement ou de toute autre manière dans le but de déstabiliser la paix et la sécurité au Burundi.

 

Le Gouvernement américain se dit prêt à continuer à soutenir les efforts de médiation pour apporter une solution politique à la crise au Burundi. Le Président américain appelle par ailleurs toutes les parties « à participer à ce dialogue sous médiation internationale en dehors du Burundi ».

 

Ce n’est pas la première fois que le Gouvernement américain s’implique dans la crise au Burundi. Hormis les pressions diplomatiques, le Président Obama a déjà décidé il y a quelques semaines le retrait du Burundi des pays bénéficiaires du programme AGOA qui donne des avantages en matière d’exportation des produits vers les Etats Unis.

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