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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La ville de Bujumbura de plus en plus privée d’énergie électrique

octobre 03, 2015 0 2764
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Les habitants de la ville de Bujumbura commencent à s’habituer au délestage du courant électrique. Cela depuis le début de la saison sèche. Mais au lieu de diminuer d’intensité le délestage s’intensifie et l’espoir de revoir la ville de Bujumbura de nouveau illuminée s’amenuise de plus en plus. 

 

 

Des salons de coiffure fermés tout au long de la journée, tel est le visage de ce commerce frappé par le long délestage que connait actuellement la ville de Bujumbura. Même ceux qui se sont procuré des groupes électrogènes sont à bout de force. L’essence et l’entretien de ces générateurs sont chers. 

Quand on s’approche des coiffeurs, c’est la colère qui gronde chez eux. « Je ne comprends plus rien à ce délestage alors que nous payons régulièrement les taxes et les frais d’électricité » indique Mwarabu qui redoute la prochaine coupure d’électricité alors qu’il entame la coupe des cheveux d’un nouveau client lui aussi inquiet. Ce dernier se demande pourquoi ils vont élire tous les cinq ans des dirigeants qui n’ont pas de stratégies en matière d’énergie. « Avant on avait 4 heures de courant électrique mais actuellement on tend vers 2 heures seulement. C’est trop peu » s’indignent les clients du salon de coiffure de Chez Mwarabu.

Le casse-tête c’est aussi pour les milliers de Burundais qui possèdent des téléphones mobiles. « Uwo murondera ari mu kibanza ca kure » ou « iyo téléphone muhamagaye irazimije » (votre correspondant est injoignable ou le téléphone de votre correspondant est éteint). Ce vocable automatique est devenu le lot quotidien des usagers des téléphones mobiles. Les nouvelles versions des smartphones demandent de plus en plus d’énergie car ils sont constitués de beaucoup d’options. « Comment charger mon téléphone alors que je n’ai plus de courant électrique chez moi ? » telle est la question qui est sur toutes les lèvres des branchés du téléphone mobile. La plupart optent à se trimballer avec des chargeurs ou avec un autre téléphone qui consomme moins de batterie. « Imaginez le stress d’un commerçant ou d’un chômeur à la recherche du travail avec un téléphone éteint » se demande Eric qui vient de terminer ses études universitaires et versé sur le marché du travail.

Les commerçants des produits périssables comme le lait et la viande sont doublement atteint. Ils doivent opter pour la hausse des prix de ces produits avec l’utilisation des groupes électrogènes ou l’abandon carrément de ce commerce.

 

Le centre-ville privé de courant durant plusieurs jours

Le comble du délestage s’est produit au début de cette semaine où durant près de trois jours, le centre ville de Bujumbura est resté dans le noir et sans courant électrique la journée. « Les pertes sont énormes au niveau de la qualité de l’accueil des clients », déplore Egide, un Rwandais qui fait le commerce des téléphones mobiles. Cela au moment où les autres bureaucrates dont les ordinateurs sont éteints et sans connexion internet dramatisent et parlent de la faillite de la Regideso, la seule société publique qui a le monopole de la distribution du courant électrique et de l’eau au Burundi.

Le quartier Nyakabiga 3, particulièrement les ménages de l’avenue de l’imprimerie, est encore plus touché et vient de passer près d’une semaine sans courant électrique selon des habitants.

Des sources à la Regideso parlent d’une panne et les techniciens seraient à l’œuvre pour ramener l’électricité dans la ville de Bujumbura dont la demande en énergie se fait de plus en plus pressante.  Information confirmée par le Ministre de l’Energie et Mines Côme Manirakiza qui demande aux citadins frappés par cette panne de rester patients et assure qu’elle sera vite réglée.

La Regideso fait face depuis quelques années à une demande explosive de courant électrique et ne parvient plus à partager les 35 Mégawatts disponibles. Pire, la crise politique que traverse le Burundi risque de faire fuir les partenaires extérieurs qui interviennent dans la production de l’énergie. On pourra citer ici l’Union Européenne qui contribue à hauteur de 10 millions d’euro pour produire 10 Mégawatts au niveau des centrales thermiques.

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