Ces mineurs ont été capturés lors des combats qui ont opposé un groupe d’hommes armés et les forces gouvernementales dans la commune de Bukinanyana dans la province de Cibitoke au mois de juillet, indiquent des sources proches de cette prison. Le Représentant de l’association Aprodh dans la province de Rumonge indique que ces enfants ont été transférés dans la prison de Rumonge il y a un mois. Il déplore les mauvaises conditions d’incarcération de ces mineurs car ils sont détenus dans la prison pour adulte de Rumonge alors qu’ils devraient être gardés dans le centre de rééducation des mineurs en conflit avec la loi situé non loin de cette prison.
Certains enfants présentent des blessures sur leur corps et nécessitent d’être soignés selon la même source.
« Non accès à une justice équitable »
Le représentant de l’Aprodh à Rumonge indique que parmi ces 51 mineurs, 14 mineurs ont été condamnés à 2 ans de prison ferme. « Ces enfants n’ont pas eu accès à une justice équitable car ces mineurs n’ont bénéficié d’aucune assistance judiciaire » dénonce l’Aprodh. Raison pour laquelle cette association compte interjeter appel afin que ces mineurs puissent avoir accès à une justice équitable. Ces mineurs ont plaidé devant les juridictions « alors que les mineurs doivent être assistés par des avocats au cours des procès sinon ces procès sont qualifiés de non équitables ».
Cela constitue une atteinte à un procès équitable qui est une violation des droits de l’homme, poursuit le représentant de l’Association de défense des droits des prisonniers à Rumonge.
Ces enfants ne reçoivent également pas de visite de la part de leurs familles et sont dans des conditions d’incarcération difficiles, certains n’ont même pas d’habits. « Ces enfants devraient être normalement à l’école » a indiqué ce représentant de l’Aprodh.
Les présumés rebelles et putschistes isolés à la prison de Rumonge
Plus d’une centaine de présumés rebelles arrêtées à Kabarore en province de Kayanza et Bukinanyana en province de Cibitoke sont détenus à la prison de Rumonge ainsi que des présumés putschistes.
Les défenseurs des droits de l’homme déplorent que l’accès aux prisonniers détenus dans cette prison de Rumonge ne leur ait pas autorisé depuis le putsch manqué du 13 Mai, « ce qui est une atteinte aux droits des détenus d’êtres visités par les défenseurs des droits de l’homme» dénoncent-ils. Ils demandent à la direction générale des affaires pénitentiaires d’accorder l’accès aux prisonniers par les défenseurs des droits humains.
La prison de Rumonge compte aujourd’hui plus de 1000 détenus alors que sa capacité d’accueil est 800 détenus.