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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le duo NKURUNZIZA-SINDIMWO : nième violation de la Constitution

août 21, 2015 0 9822
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Le Chef de l’Etat et son Parlement viennent de violer la Constitution du pays en approuvant un membre du parti UPRONA à la première Vice-Présidence de la République. Gaston SINDIMWO est de l’UPRONA, un parti politique qui n’a pas réuni les 5% exigés par la Constitution pour faire partie du Gouvernement.

 

 

L’article 129 de la Constitution du Burundi prévoit que seuls les partis politiques ayant au moins 5% de votes pour les législatives peuvent former le Gouvernement. Gaston SINDIMWO, nouveau Premier vice-président de la République, approuvé ce jeudi par les chambres basse et haute du Parlement provient du parti UPRONA. Lors des dernières législatives, l’UPRONA n’a pas atteint le quota exigé par la Constitution. Au niveau national, l’UPRONA n’a réuni que 2.49%, soit 2 sièges à l’Assemblée Nationale, le minimum pour entrer au gouvernement étant de 5%.

En proposant un membre de l’UPRONA comme Premier Vice-président du pays, le Président NKURUNZIZA a froidement violé la loi fondamentale. Le Parlement, garant de tous les textes de lois du pays, loin de mener à bien sa mission, a approuvé à une grande majorité Gaston SINDIMWO, jusque-là secrétaire général de l’UPRONA à la place du 1er Vice-président de la République.

Le même article 129 de la Constitution stipule que 60% des membres du Gouvernement doivent être de l’ethnie Hutu et 40% de l’ethnie Tutsi.

Si le Chef de l’Etat est de l’ethnie Hutu, comme c’est le cas au Burundi, le 1er vice-président, doit être de l’ethnie Tutsi. Là encore, l’article 129 n’a pas été respecté. Des sources bien informées affirme que le nouveau 1er Vice-président de la République en la personne de Gaston SINDIMWO n’est ni Hutu ni Tutsi car originaire du pays voisin de la RDC. Mais tout le monde se souvient que l’Uprona dirigé par Concilie Nibigira est l’un des quelques partis proches du pouvoir qui a accepté de participer à ce que l’opposition a qualifié de mascarade électorale. Beaucoup voient en la nomination de SINDIMWO une récompense sinon une consolation.  

Sur base des résultats des législatives, la 1ère Vice-présidence reviendrait à la coalition Mizero y’Abarundi. Sortie 2ème au niveau national, la coalition Mizero y’Abarundi du tandem RWASA-NDITIJE dépasse le pourcentage exigé pour entrer au Gouvernement. La coalition a eu 11.16% de votes. L’obstacle est que la constitution burundaise ne se prononce pas sur le sort des coalitions des partis politiques et indépendants.

Des sources sures font savoir qu’un projet d’amendement de la Constitution, surtout de cet article 129, est avancé pour permettre à NKURUNZIZA de former son nouveau Gouvernement. Mais d’aucuns se demandent cette logique de commencer par bafouer un texte de lois et finir par l’amender. Mais plusieurs répondent unanimement à cette illogique : les élections législatives et présidentielle ayant été contestées par l’opposition et jugées non-crédibles par la communauté internationale, rien ne peut empêcher l’Administration Nkurunziza de manipuler à sa guise les textes de lois, ou d’en faire fi à l’instar de la nomination de Gaston SINDIMWO au poste de numéro 2 de l’Exécutif.

                          L’Uprona non gouvernemental crie au scandal

Selon son porte-parole, Tatien SIBOMANA, les cérémonies de ce jeudi ont été irrégulières de la prestation de serment du Président de la République à la nomination de ses deux Vice-présidents. Pour le porte-parole de l’Uprona non reconnu par le pouvoir : «  la prestation de serment de Président Pierre NKURUNZIZA est irrégulière car découlant d’un processus électoral faussé dès le départ. Pierre NKURUNZIZA  ne devrait pas chercher à briguer plus de deux mandats, selon les accords d’Arusha et la Constitution du Burundi ». La « violation de ces deux textes » a entraîné des contestations, ce qui a empêché le déroulement des élections libres, paisibles et transparentes estime le camp NDITIJE.

Et pour ce qui est de la nomination de Gaston SINDIMWO au poste de Premier Vice-président, l’Uprona dirigé par NDITIJE la qualifie d’illégale « tout comme le Président lui-même n’est ni légal ni légitime ».  Il explique que le poste de première Vice-président n’a pas respecté la Constitution du Burundi, si l’on s’en tient aux résultats des « pseudo élections » de 2015.

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