Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les premiers pas du Président Melchior Ndadaye vers la démocratie

octobre 20, 2014 0 4862
Rate this item
(0 votes)

C’est le 21ème anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye demain mardi. Ce héros de la démocratie  a été tué peu de temps après son arrivé au pouvoir. Son rêve : « faire du Burundi un nouveau pays. »  

Le Président Melchior Ndadaye est né le 28 mars 1953 à Murama dans la commune de Nyabihanga, de la province de Mwaro. A l’époque la commune Nyabihanga était dans la province Muramvya. Fils de Pie Ndadaye et Thérèse Bandushubwenge, Melchior Ndadaye était l'aîné de dix enfants. Il était marié à Laurence Nininahazwe, avec laquelle il a eu trois enfants : Guéva, Tika et Libertas.

De 1996 à 1972, il a fréquenté l'École normale de Gitega, qu'il a dû quitter en 1972 suite aux événements dramatiques qui secouaient le Burundi, pour se réfugier au Rwanda, où il a parachevé ses études secondaires à Butare, jusqu'en 1975, avant de fréquenter la Faculté des Sciences de l'Éducation de l'Université Nationale du Rwanda, toujours à Butare.

De 1987 à 1992, alors qu'il était en pleine activité professionnelle, Melchior Ndadaye a suivi une formation bancaire à l'Institut des Techniques de Banque du Conervatoire national des arts et métiers en France.

Comme début de ses activités politiques, le Président Melchior Ndadaye a participé à la création, le 3 janvier 1976, du Mouvement des Étudiants Progressistes Barundi au Rwanda « BAMPERE », dont il a été président jusqu'en 1979.

En août 1979, il participe à la fondation du Parti des Travailleurs du Burundi « UBU », qu'il quittera en 1983, suite à des divergences de vue sur les stratégies à adopter pour renforcer le mouvement démocratique au Burundi.

En 1986, Melchior Ndadaye fut l'un des principaux membres fondateurs, du Front pour la Démocratie du Burundi « FRODEBU Sahwanya-Frodebu », un parti à l'origine clandestin, officialisé en 1992, qu'il présida jusqu'à sa victoire électorale aux élections présidentielle et législatives du premier et 29 juin 1993.

Premier Secrétaire de l'Union des Travailleurs du Burundi « UTB » dans la province de Gitega, il est emprisonné, pour des motifs politiques, du 28 octobre au 28 décembre 1988 suite à son intervention au cours d'une réunion convoquée par le gouverneur de Gitega, le 23 octobre 1988, au sujet des troubles de Ntega et Marangara.

Désigné le 18 avril 1993, lors d'un Congrès extraordinaire comme candidat de son parti à l'élection présidentielle, Melchior Ndadaye sera soutenu par trois autres partis : le PP, le RPB et le PL.

Le premier juin 1993, Melchior Ndadaye remporte, dès le premier tour, la première élection présidentielle au suffrage universel de l'histoire du Burundi, en ayant obtenu 64,79 % des suffrages, contre 32,47 % au candidat de l'Union pour le progrès national « UPRONA », Pierre Buyoya et seulement 1,44 % au candidat du PRP, Pierre-Claver Sendegeya, arrivé en troisième position.

Le président Melchior Ndadaye a aussitôt nommé Sylvie Kinigi, comme premier ministre de son gouvernement. C'était la première femme à accéder aux fonctions de premier ministre au Burundi.

Après 102 jours à la présidence de la république, Melchior Ndadaye est assassiné au cours d'un coup d'Etat sanglant dans la nuit du 20 au 21 octobre 1993, au cours duquel Pontien Karibwami, Président de l'Assemblée Nationale, Gilles Bimazubute, vice-président de l'Assemblée Nationale, Juvénal Ndayikeza, Ministre de l'Administration du Territoire et du Développement communal, trouvèrent également la mort. Ce coup de force va déchaîner des violences interethniques dans tout le pays, déclenchant une guerre civile, qui fera, selon les estimations, entre 50 000, chiffre avancé par la Commission internationale d'enquête des ONG, et 100 000 , chiffre avancé par les délégués du Haut Commissariat aux Réfugiés, voire 200 000 morts, chiffre avancé par certains rescapés burundais.

Mais à la veille du 21ème anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, la justice n’a toujours pas élucidé les circonstances de sa mort. Constat amer du président du FOCODE, Pacifique Nininhazwe, D’après lui, le pouvoir politique actuel est télécommandé par des militaires, ce qui est tout le contraire de la démocratie prônée par le héros de la démocratie. Pacifique Nininahazwe dénonce également les violations des droits à la liberté d'expression, d'association et de manifestation lesquels le Président Melchior Ndadaye s'était battu pour qu'ils soient une réalité au Burundi.

Leave a comment

Make sure you enter all the required information, indicated by an asterisk (*). HTML code is not allowed.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 400 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech