Cette femme qui est morte portait le nom de Nibizi Acqueline et était enseignante au Lycée communal de Mugaruro. Faute d’absence d’infirmiers à ce centre de santé, cette femme n’a pas eu d’assistance médicale. Elle a été accueillie par une infirmière stagiaire comme le témoigne ce citoyen. « L’infirmière qui a accueilli la victime était stagiaire. Dans leurs habitudes à ce centre de santé, ils mettent à la garde les nouveaux infirmiers. Cette stagiaire qui était seule au poste ne maitrisait pas le travail et la défunte souffrait de l’hypertension. Lors de l’accouchement, la femme a perdu connaissance et n’a pas pu pousser pour que l’enfant naisse. C’est à ce moment que la stagiaire a tenté de l’aider, et elle a tiré le bébé par force. Ce dernier est venu au monde avec l’utérus de sa maman qui a perdu connaissance par après. Après avoir constaté que la victime perdait connaissance, on a essayé de la transférer à l’hôpital de Ntinda mais c’était trop tard ».

Les habitants de Gishubi indiquent qu’en l’absence du titulaire du centre de santé, les infirmiers n’exercent pas convenablement leur métier. « Quand le titulaire du centre de santé n’est pas au service, les infirmiers nous négligent. Vous trouvez normal que par exemple ils osent donner un comprimé pour calmer les maux de tête à un malade qui souffre de la Malaria », se plaint un habitant.

La rédaction a contacté Gérard Nsabimana, titulaire du centre de santé de Gishubi, pour qu’il s’exprime sur ces indignations des habitants, mais après une brève présentation il a raccroché son téléphone.