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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Quand la malaria dépasse les seuils épidémiques au Burundi

juillet 15, 2019 710
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Plus de 70 personnes sont mortes durant la première semaine de ce mois de juillet à cause de la malaria. La même période, à peu près 200000 nouveaux cas de malaria ont été enregistrés dans différentes localités du pays. Des statistiques provenant de sources fiables du domaine de la santé au Burundi, montrent que depuis le début de cette année 2019, les cas de malaria dépassent les seuils épidémiques.

Plus de 5 millions de personnes ont été diagnostiquées la malaria depuis le mois de janvier de cette année en cours. Parmi elles, plus de 2000 ont été emportées par la maladie, et ce jusqu’à la première semaine de ce mois de juillet 2019.

 

Les statistiques en possession de la RPA et provenant des sources fiables du domaine de la santé au Burundi, montrent que durant ces 6 mois de l’année 2019, seul le mois de mars enregistre moins de cas de malades avec plus de 70000 malades. Parmi eux, au moins 350 en sont morts.

 

Le mois de janvier est le mois avec plus de malades. Environ 1 millions de personnes ont eu la malaria cette période, et plus de 200 ont succombé.

 

En juin 2019, plus de 800 milles personnes ont attrapé la malaria avec à peu près 300 décès.

 

Cette maladie qui emporte ces milliers de vie de burundais est signalée dans tous les coins du pays.

 

Les patients dorment à même le sol à cause du surnombre

 

Les habitants de la province Gitega indiquent que le paludisme s’est manifesté à grande envergure, depuis le mois de mars. Au cours de ce mois de juillet, les infirmiers de Gitega qui se sont confiés à la RPA, révèlent que les différentes structures de soins sont débordées par les patients. 

 

Quoi que les responsables de la santé avaient arrêté certaines mesures pour contrecarrer cette maladie, entre autre la création de cliniques mobiles, la population dénonce plutôt l’inefficacité de cette initiative. « Ils soignent les malades à partir de leurs domiciles. Dernièrement, nous avons constaté des médiateurs de santé qui opéraient des dépistages dans des lieux de grande concentration de gens. Ceux dont les résultats ont été positifs ont reçu de l’amodiaquine. Malgré l’effort fourni, la situation n’a connu aucune amélioration jusqu’en ce mois de juillet »

 

A Cibitoke, la plupart des hôpitaux que compte cette province sont débordés. Un des infirmiers de la clinique ‘’AGAPE’’ qui s’est confié à la RPA révèle que la majorité des personnes alitées sont des enfants. « Ici à l’hôpital ‘’AGAPE’’, le bloc pédiatrique est débordé. Les enfants dorment à 2, voire plus, sur un même lit. Il est vrai que nous avons suffisamment de médicaments, mais nous sommes vraiment dépassés. »

 

Conscients de l’ampleur que prend la malaria, les autorités médicales au niveau provincial ont initié des cliniques mobiles. Mais, poursuit notre source, ce fut peine perdue. « La malaria est signalée dans toute la province Cibitoke. C’est pour cela que le gouvernement a équipé les agents communautaires de tout le matériel nécessaire pour dépister et soigner la malaria. Mais malheureusement, le nombre de malades ne cesse de croître. Des fois on essaie de trouver un endroit où caser les nouveaux venus faute de lits. »

 

La situation est la même au centre de santé de la commune Rugombo où les malades sont perfusés à même le sol, faute d’espace suffisant.

 

Les femmes et les enfants sont les plus touchés

 

Les habitants de la commune Kibago indiquent que le nombre de personnes qui souffrent de malaria ne cesse de croître au jour le jour. « Dans les derniers jours, on accueillait un effectif de 15 à 20 personnes par jour. Mais aujourd’hui, on enregistre un effectif de 40 à 80 personnes par jour. Parmi elles, 5 à 6 nécessitent l’hospitalisation. »

 

Selon notre source, il n’y a aucun doute que la malaria est une épidémie. Et les plus vulnérables sont les femmes et les enfants. « Ici à Makamba, la malaria a commencé à se manifester depuis le mois de février. La plupart de malades qui viennent se faire soigner sont les femmes et les enfants. »

 

Les habitants de la commune Kibago indiquent que malgré les chiffres qui sont en hausse, ils regrettent qu’aucune clinique mobile n’ait été installée comme ce fut le cas dans les autres provinces.

 

Selon les spécialistes de la santé, reconnaître une maladie comme épidémie est le moyen le plus sûr pour sauver des vies. Toutefois, d’autres mesures sont nécessaires pour stopper cette maladie.  Ces observations interviennent au moment où en 2017, la malaria a été déclarée comme épidémie au mois de mars après avoir affecté plus de 2 millions de personnes et emporté la vie de plus de 1000 personnes. D’où le gouvernement burundais devrait revoir sa politique sectorielle pour éradiquer le paludisme, aussi bien au chapitre de la prévention qu’à celui du traitement.

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