Aucune goutte d’eau potable ne filtre dans les robinets publics en commune Rugombo de la province Cibitoke il y’a de cela deux semaines. « Il y a deux semaines que les robinets sont à sec en commune Rugombo », déclare un habitant du chef-lieu de la commune.
Pour avoir un seul bidon d’eau potable en provenance de la ville de Cibitoke, l’on doit absolument dépenser 800 francs burundais. Talonnée par la pauvreté, cette population opte par conséquent pour puiser dans les caniveaux ou encore dans la rivière NYAKAGUNDA. « La population puise dans les caniveaux et craint que le choléra ne refasse surface. Un bidon coûte 500 francs burundais à Cibitoke et on paye 300 francs burundais au transporteur de taxi-vélo », ajoute un autre habitant.
Des conséquences se manifestent déjà. Les propriétaires de restaurants ont revu à la hausse les prix des menus. L’inertie des administratifs dans la résolution du problème d’eau potable révolte davantage les citoyens. « Les vivres sont généralement chers ici à Rugombo plus qu’ailleurs. Malheureusement, les administratifs restent indifférents », se plaint un motard trouvé dans un restaurant.
La population de Rugombo lance un cri d’alarme pour éviter que l’épidémie de choléra ne réapparaisse dans cette commune.