Cette nouvelle classification des travailleurs de la compagnie Brarudi concerne principalement la branche de Heineken. Elle a été étudiée par le groupe Korn Ferry sous la demande de Heineken, un travail qui a débuté à la fin de l’année 2018 et qui concerne tous les services que compte la Brarudi. Comme mentionné dans une correspondance que la direction de ladite entreprise a adressé au personnel en date du 15 Octobre 2019, le groupe d’experts à qui a été confié ce travail a procédé par catégorisation, balayant ainsi d’un revers de la main l’ancien système qui datait de 2003.
Côté travailleurs, ils se disent inquiets et craignent d’être à tout moment remerciés. ‘’On est inquiet car, s’ils le veulent, ils peuvent dire qu’un tel ou tel autre employé est de trop et ainsi le virer sur le champ. C’est ce qui s’est passé l’année dernière et tous les travailleurs de niveau inférieur ont été licenciés et remplacés par des sous-traitants. Il y a ceux qui se retrouvent dans les groupes en remplacement de ceux qui ont été déjà licenciés. Serait-ce une façon de nous licencier petit à petit nous aussi ?’’
L’autre inquiétude soulevée par ces travailleurs de la Brarudi concerne l’augmentation de leurs salaires. ’’ C’est vrai que le directeur a dit que nos salaires ne seront pas revus à la baisse. Mais avec ce nouveau système, on ne pourra plus être augmenté puisque la direction prendra comme prétexte qu’elle a plafonné les salaires en rémunérant par exemple un salarié de grade 4 qui a été classé parmi ceux du grade niveau 6. ’’
Après ce constat, le syndicat des travailleurs de la Brarudi, ‘’Sylitrab’’, a adressé une correspondance ce jeudi 17 Octobre à l’Administrateur Directeur Général de cette Entreprise, lui faisant part, non seulement de leurs préoccupations, mais également de leur regret de voir qu’il se préoccupe uniquement de ses intérêts propres, mettant de côté ceux de ses employés.
Pour rappel, cela fait un certain temps que la Brarudi a des difficultés à produire régulièrement faute de matières premières, une résultante du manque criant de devise auquel fait face le pays.
