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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Vers la privatisation de la Sosumo

novembre 21, 2018 2456
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Bientôt, le gouvernement burundais n’aura que 46% des parts dans la Société Sucrière du Moso. Le projet de loi, adopté par les députés ce lundi, exige que la SOSUMO se dote d’autres partenaires privés. La mauvaise gouvernance a été évoquée parmi les raisons qui empêchent l’entreprise de bien fonctionner.   

La mauvaise gestion de la part de ses dirigeants, c’est l’une des causes du mauvais fonctionnement de la Sosumo. C’est ce qu’a expliqué le président de l’Assemblée Nationale avant l’adoption du projet de loi portant autorisation de changement du mode de gestion et de la structure du capital social de la Sosumo. Pascal Nyabenda a donné des exemples des pièces de rechange du matériel qui sont importés chaque année. Selon lui, les dirigeants des entreprises gouvernementales, en complicité avec certains commerçants, commandent des pièces qui ne seront jamais utilisées par l’entreprise. Les patrons des entreprises et ces commerçants se partagent des commissions selon Pascal Nyabenda qui a signalé que 8 milliards ont été mal gérés dans ces conditions.

 

Selon le président de l’assemblée nationale, ces magouilles sont possibles parce que ces autorités pensent qu’elles n’ont pas de compte à rendre, vu que ça appartient à l’Etat. C’est pourquoi les privés doivent avoir leur part dans la Sosumo, a ajouté Pascal Nyabenda. Le projet de loi adopté exige que la nouvelle structure du capital social de la Sosumo soit de 46,32% pour les actionnaires actuels et de 53,68% pour les nouveaux partenaires.

 

Le ministre du commerce Jean-Marie Niyokindi a indiqué que l’entreprise a besoin de 20 millions de dollars de la part des partenaires privés pour la redynamisation et la satisfaction de la demande interne. Selon Jean-Marie Niyokindi, le pays était jusqu’ici obligé d’importer 15 mille tonnes de sucre chaque année pour couvrir la demande locale. Certains députés ont également accusé les dirigeants de la Sosumo de se préoccuper plus de l’augmentation de leurs salaires sans pour autant augmenter le rendement. En plus de la Brarudi et de l’Ecobank, d’autres partenaires vont bientôt apporter les 20 millions de dollars d’ajout dans la société sucrière du Moso.

 

Besoin de remettre sur pied la Sosumo ou appât de gain pour certains ténors ?

 

La restructuration de la Sosumo telle que proposée dans le projet adopté par l’Assemblée Nationale ne rassure pas les employés de cette entreprise. Selon eux, il n’y a aucune différence entre les anciens et les nouveaux actionnaires.Les informations fournies par certains travailleurs de la Sosumo révèlent les noms de certains ténors du parti Cndd-Fdd qui sont soupçonnés de faire partie de nouveaux actionnaires de cette entreprise : il s’agirait en premier lieu de Pierre Nkurunziza, Président de la République, Alain-Guillaume Bunyoni, Ministre de la sécurité publique, Joseph Butore, Deuxième vice-président de la République et un homme d’affaire du nom de Damien Ntigacika connu sous le sobriquet de Ziranotse. Deux parmi les quatre sont natifs de la province Rutana.

 

Autre inquiétude, c’est que, avec la restructuration de l’entreprise Sosumo, le personnel sera réduit.  Certains des 550 travailleurs de la Sosumo se demandent le sort qui leur sera réservé. Ceux qui ont peur plus que les autres sont ceux qui avaient contracté de dettes. « L’Etat aura 46% de capitaux et les privés le reste. Alors on ne sait pas comment on va indemniser les travailleurs qui vont être licenciés. Nous avons entendu dire que même le département des ressources humaines sera renforcé et qu’il y aura une diminution du salaire pour le personnel. Vous entendrez qu’il sera difficile de rembourser les crédits contractés auprès des banques, d’où nos inquiétudes. » S’inquiète un des travailleurs de la Sosumo

 

D’autres questionnements concernent une somme de 64 millions de francs burundais représentant le payement des heures supplémentaires pour le mois d’octobre jusqu’ici impayées. Ils ont peur que ces arriérées ne leurs soient accordées suite à cette opération de restructuration de la Sosumo.         

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