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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Quand Bujumbura veut renflouer ses caisses sur le dos des ONGs étrangères

octobre 05, 2018 2801
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Pierre Nkurunziza, Président du Burundi Pierre Nkurunziza, Président du Burundi

La décision du conseil National de Sécurité de suspendre les ONGs étrangères pour les contraindre à souscrire à un nouvel acte d’engagement cache mal la volonté de Bujumbura de se financer sur le dos de ces ONGs et leurs employés. Ceci transparaît dans la nouvelle loi portant cadre général de la coopération entre le Burundi et les ONGs étrangères.

A l’annonce, la décision du Conseil National de sécurité a suscité surtout des inquiétudes liées aux quotas ethniques qu’il impose aux ONGs étrangères d’appliquer dans le recrutement de leur personnel national. Cette idée sur laquelle s’est fondée la décision du CNS n’est que de la poudre jetée aux yeux des non avertis pour susciter un débat loin des prétentions de Bujumbura aujourd’hui en panne de devise et de financements étrangers.

 

L’acte d’engagement auquel vont se soumettre toutes les organisations non-gouvernementales étrangères tire son essence dans la loi portant cadre général de coopération entre la République du Burundi et les ONGs étrangères.

 

Dans certains de ses articles, cette dernière est, on ne peut plus, explicite sur les appétits gloutons de Bujumbura pour contrôler les devises des ONGs étrangères et s’enrichir sur le dos de leurs employés. Une démarche qui, selon certains observateurs, vise à combler le fossé généré par le manque d’appui budgétaire direct.

 

Tenez, l’article 16 de cette loi contraint les ONGs étrangères à virer le tiers de leurs budgets sur leurs comptes ouverts à la banque centrale, et ce avant la signature de la convention de coopération. Ce qui veut dire que le gouvernement peut s’arroger le droit de garder cet argent même en cas de refus de la signature de la convention. Le même article précise que les frais généraux des ONGs ne doivent pas dépasser les 35 pourcent de leur budget annuel. Une volonté de Bujumbura de garder la main mise sur les devises des ONG.

 

Comme si cela ne suffisait pas, cette même loi, en son article 39, exige aux employés locaux recrutés par les ONGs étrangères une contribution spécifique de l’ordre de 35 pourcent de leurs salaires nets. Une contribution qui, aux yeux de certains observateurs avisés, s’appliquera non seulement sur les Tutsi mais aussi sur les Hutu et qui vient s’ajouter à la liste interminable des contributions exigés par le pouvoir de Bujumbura et les différentes autorités à différents échelons.

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