L’avion pakistanais est arrivé à l’aéroport international de Bujumbura ce jeudi vers 19 heures comme le témoigne cet employé de la Société  burundaise de gestion des entrepôts et assistance des avions en escale, SOBUGEA en sigle.

« Quand l’avion est arrivé à Bujumbura, il a eu droit à une assistance habituelle mais lorsque l’on l’a connecté au compresseur de démarrage, l’Air Start Unit, ça n’a pas fonctionné. »

Certains employés de la SOBUGEA estiment que le compresseur de démarrage de l’aéroport ne fonctionne plus convenablement. Selon eux, le patron de la SOBUGEA engage des dépenses inutiles.

« Ce qui est étonnant, c’est que le directeur général de la SOBUGEA compte construire un hangar de stockage à hauteur d’environ 1 milliard alors que l’aéroport est en passe d’être réhabilité. C’est la malversation parce que le nouvel entrepôt peut être construit cette année et ensuite totalement détruit l’année prochaine. Pourquoi ne pas acheter ces compresseurs pour permettre à l’aéroport de fonctionner normalement ? »

Selon ces employés de la SOBUGEA, les conséquences de ce dysfonctionnement sont néfastes.

« Aujourd’hui, l’avion reste cloué sur la piste c’est-à-dire qu’il occupe un espace non négligeable qui peut nous empêcher de permettre certains atterrissages au cas où nous serions visités par un grand nombre d’avions. Nous attendons du matériel qui viendra du Kenya, vous comprenez que ce sont des dépenses supplémentaires et ces gens n’ont plus confiance en nous. Et Ces militaires pakistanais qui allaient partir à bord de cet avion doivent attendre. Qui paiera les frais à ces hôtels qui les logent durant tout ce temps ? » S’interroge un des employés de la SOBUGEA qui s’est confié à la RPA ce samedi.

Après 4 jours de stationnement, l’avion pakistanais a enfin pu décoller ce lundi soir. Selon nos sources, la machine utilisée aurait été emprunté à Goma, en République Démocratique du Congo.