Le rapport de Panama Papers revient sur l’enrichissement illicite de certains leaders africains. Le rapport épingle 10 pays africains entre autres le Togo, Mozambique, la RDC, le Rwanda, l’Afrique du sud, Botswana, Zimbabwe, Angola, le Nigeria et le Burundi.
Les cas illustratifs concernant le Burundi mentionnés dans le rapport sont notamment l’achat des uniformes militaires en Ukraine par Feu Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana qui fut patron du Service national de renseignement de mèche avec le Président Nkurunziza.
Selon ce rapport de Panama Papers, le Président Nkurunziza a mis en place des réseaux parallèles pour le contrôle de l’économie avec des structures formelles. Le consortium des journalistes d’investigation donne l’exemple d’un certain Olivier Suguru qui est à la tête du Conseil d'administration de l'Office burundaise des recettes, un partenaire de l'équipement militaire au gouvernement. Olivier Suguru a été toujours protégé par Feu Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana pour le compte du Président Nkurunziza, renchérit The Panama papers.
Contacté par la radio allemande DW, Jean-Claude Mputu, chercheur congolais en matière de gouvernance et démocratie explique que le Président Pierre Nkurunziza détient une part de l'argent détourné du Burundi. Il parle notamment de collusion avec une société d'hydrocarbure, où lui-même est actionnaire et qui est détenteur de plusieurs centaines de millions de dollars dans des comptes à l'étranger.
Le chercheur Jean-Claude Mputu ajoute : "Apprendre ça de Nkurunziza, quand on connait la souffrance du peuple burundais, on est presque au bord du dégoût"
Ce chercheur congolais indique que le président Nkurunziza n'agit pas seul. Il a des intermédiaires et pour la plupart, ce sont des citoyens des pays occidentaux qui, grace à des montages adéquats, aident ces dirigeants à piller leur propre pays et avec des commissions qu'ils touchent, chacun y trouve son compte.
Un autre document en circulation sur les réseaux sociaux et citant les résultats d’enquêtes de Panama Papers révèle que le Président Nkurunziza et ses proches auraient placés plus de 450 millions d’euros dans des sociétés fictives en Afrique et en Asie.Selon ce document, le clan Nkurunziza, nominativement composé de Pierre lui-même, Denise sa femme et Kelly leur fils, représentait plus de 65% du capital.
Joint depuis Bujumbura par la Deutsche Welle, le porte-parole de Pierre Nkurunziza a déclaré que la présidence burundaise n’a jamais pris connaissance de ce document.